Georges Mischo verra-t-il vraiment la fin de la législature, en octobre 2028, au sein de l’équipe gouvernementale? À première vue, le ministre du Travail et des Sports continue de bénéficier de la confiance du Premier ministre, qui a balayé d’un revers de la main les rumeurs de remaniement. Le problème, c’est que l’ancien bourgmestre d’Esch-sur-Alzette enchaîne les bourdes.

La dernière en date concerne l’implantation du musée des Sports dans sa ville. Selon Reporter.lu, le ministre CSV aurait omis d’informer le Conseil de gouvernement d’un accord conclu avec le promoteur IKO Real Estate.

Même silence, semble-t-il, autour d’une série de réunions de travail avec les développeurs de la friche industrielle «Rout Lëns», appelée à devenir un quartier emblématique de la Métropole du Fer. Le musée des Sports — un projet que Georges Mischo avait déjà porté en tant que député-maire, sans avancée réelle — doit être installé dans l’ancienne halle des turbines.

Or, face aux incertitudes juridiques qui entourent le dossier, le ministre des Finances – qui a sous sa tutelle le comité gérant les acquisitions immobilières de l’État – aurait décidé de mettre le projet en pause.

Faux, s’est défendu hier le ministre des Sports auprès de plusieurs médias, évoquant de simples questions procédurales pour expliquer le couac.

Quoi qu’il en soit, cet épisode ternit encore un peu plus le maigre bilan de Georges Mischo. Après avoir provoqué la rupture du dialogue social avec les syndicats, il doit également faire face aux critiques appuyées du Comité olympique et sportif (COSL).

Professeur d’éducation physique de formation, il voit même une partie de ses soutiens historiques dans le milieu sportif lui tourner le dos. Dans une interview accordée à Revue, Georges Mischo reconnaît avoir commis des erreurs. Il réaffirme pourtant sa volonté de rester sur le terrain et promet une nouvelle approche.

Fin novembre, on pouvait croire à une accalmie : l’Union des syndicats saluait, à l’issue d’une réunion bipartite, un «nouveau ton» employé par le ministre. Visiblement insuffisant pour l’OGBL et le LCGB, qui ont, lundi soir, lancé une nouvelle attaque cinglante à son encontre.

Le «joueur» Misch réussira-t-il, en 2026, à éviter le carton rouge?