À première vue, il serait déraisonnable de tenter de trouver des points communs entre la démesure visuelle de Dubaï et le charme tranquille du Luxembourg. Et pourtant, ils sont nombreux. Les deux pays qui les abritent ont su se réinventer rapidement entre les années 60 et 70. L’un a commencé l’exploitation du pétrole et du gaz, ce qui l’a radicalement changé, l’autre a dû trouver un nouveau dynamisme face à l’essoufflement de la sidérurgie en créant une place financière. Puis les deux pays ont voulu ne plus dépendre d’un seul et unique secteur fort. À une échelle différente, Dubaï (et les Émirats arabes unis) et le Luxembourg se sont alors lancés dans une vaste stratégie de diversification économique. Logistique, santé, espace, start-up et nouvelles technologies : les deux pays ont réussi à créer des écosystèmes performants débouchant sur des succès entrepreneuriaux comme SES.
Outre le fait que les deux pays disposent d’une famille royale, ce qui facilite tout de même les rapports et les échanges entre eux, les Émirats et le Luxembourg ont donc une multitude de raisons de collaborer et d’entretenir des liens commerciaux et d’amitiés forts, car l’un comme l’autre pourraient trouver du soutien et de l’inspiration chez l’autre.
Ainsi, pour tous ceux qui doutent de l’utilité des voyages et des missions économiques des ministres et du Grand-Duc héritier qui, il faut le rappeler, est un véritable facilitateur d’affaires, qu’ils s’intéressent tout simplement aux activités des entreprises luxembourgeoises dans les Émirats et qu’ils constatent que le Luxembourg et ses entreprises arrivent à rivaliser avec d’autres grands pays dans des domaines économiques majeurs.
Dès lors, les défis d’avenir se rejoignent aussi, puisque, là encore à une échelle différente, les deux pays se sont engagés à se diriger vers un futur plus durable. Ces nombreux points communs démontrent que, finalement, le monde est un village peuplé de villageois aux aspirations pas si éloignées.
Jeremy Zabatta