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Désordre électoral

La Chambre aura déjà changé de visage lors de la grande rentrée du 8 octobre prochain, un an tout juste après son renouvellement lors des législatives de 2023. Les élections européennes ont provoqué un premier jeu de chaises musicales.

À peine revenu de Bruxelles, à l’automne dernier, Christophe Hansen (CSV) repart siéger au Parlement européen. Pour combien de temps ? Il espère toujours intégrer la prochaine Commission européenne, à condition de remporter son bras de fer à distance avec le socialiste Nicolas Schmit, toujours pas hors course.

En cas de sélection de Christophe Hansen comme commissaire luxembourgeois, Martine Kemp pourrait lui succéder une deuxième fois en douze mois dans l’hémicycle européen. En attendant, Jean-Paul Schaaf est de retour à la Chambre après être resté à quai lors des dernières législatives.

Les choses sont plus claires à l’ADR, où Fernand Kartheiser honorera dès cette semaine le tout premier mandat européen de son parti. Il est remplacé à la Chambre par Dan Hardy. Il reste à savoir dans quelle mesure le chef de fraction Fred Keup et la députée-présidente Alexandra Schoos pourront compenser le départ d’un de leurs ténors.

Chez déi gréng, le départ anticipé à la retraite de François Bausch profite à Djuna Bernard, qui revient, elle aussi, à la Chambre après sa mise à l’écart lors du scrutin de 2023. L’ancien ministre était une figure de proue du parti. Sam Tanson emmènera désormais un groupe avec moins d’expérience, mais avec plus de liberté que lors des années où déi gréng faisaient partie du gouvernement.

Depuis lundi, un changement du rapport de force à la Chambre s’annonce. Le départ fracassant de Ben Polidori fait que le Parti pirate se retrouve à la case départ avec non pas trois, mais seulement deux députés, comme ce fut le cas entre 2018 et 2023.

À qui appartient le mandat de Ben Polidori ? Même s’il a été élu sur une liste pirate, le siège de député reste légalement entre ses mains. Ce n’est pas la première fois que ce scénario se produit. Mais au plus tard lorsque le jeune élu décidera d’intégrer un autre parti, la question de la déontologie va et devra être à nouveau posée.

Le jeu de chaises musicales en politique est à limiter afin d’éviter un trop grand désordre électoral.

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