Hier soir, les candidats Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés lors du très attendu duel télévisé du second tour de l’élection présidentielle. C’est le moment que tout le monde attend pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce que les deux finalistes ne s’affrontent plus à distance, par meetings interposés, mais enfin face à face.
Ensuite parce qu’il y a aussi l’attente de la phrase qui fera la différence. Ces quelques mots placés au bon moment que les analystes agitent au lendemain du duel pour expliquer qu’ils ont permis à tel ou tel candidat de gagner. Des exemples? Il y avait cette scène en 1988 où le président sortant, François Mitterrand, appelait le candidat Jacques Chirac «Monsieur le Premier ministre»… alors qu’il était effectivement son Premier ministre au moment du débat.
Ambiance. En 1974, Valéry Giscard d’Estaing avait dit au candidat François Mitterrand (oui déjà) «Vous n’avez pas le monopole du cœur». Le futur président avait également lancé au candidat socialiste «Vous êtes l’homme du passé». Mitterrand avait commencé sa carrière politique 27 ans auparavant. Sept ans plus tard, les deux hommes se sont retrouvés pour le débat final de la présidentielle 1981. Mitterrand avait dit à Giscard d’Estaing qu’il était l’«homme du passif». La vengeance est un plat qui se mange froid et François Mitterrand l’avait emporté.
Dès ce matin, tous les analystes vont décortiquer les mots et les expressions utilisés par les deux candidats durant cette longue soirée. Tous chercheront ce moment qui a déstabilisé l’un ou l’autre candidat.
a thématique qui a fait des dégâts et cette fameuse petite phrase, cette expression, qui aura fait la différence. Tout le monde tentera de désigner le grand gagnant de la soirée. Nous pouvons déjà vous l’annoncer : dans le camp du président sortant, c’est Emmanuel Macron le vainqueur. Et au Rassemblement national, c’est évidemment Marine Le Pen qui l’a emporté haut la main.
Et entre les deux candidats, les Français vont devoir les départager ce dimanche. Espérons que les électeurs ne choisiront pas un des candidats uniquement pour une seule et unique petite phrase dite hier soir lors du débat…