Que ce soit pour l’encadrement d’activités de loisir pour jeunes. Pour gérer dans les coulisses ou au premier plan un club de sport. Pour organiser et encadrer des évènements. Pour faire vivre des associations culturelles. Ou pour s’engager pour une bonne cause.
Sans le bénévolat, une partie importante de notre société ne pourrait pas fonctionner. Une conséquence directe serait une perte supplémentaire de cohésion sociale, déjà menacée par l’accroissement continu des inégalités. Mais combien de personnes consacrent encore du temps libre à une organisation sans rien demander en échange? Les représentants de fédérations, de clubs et d’associations ont sonné l’alerte après la pandémie de covid. Il serait devenu très difficile de mobiliser des gens, voire de faire revenir ceux qui étaient engagés avant la crise sanitaire. Il faut certainement différencier selon les secteurs et les activités, mais des pénuries ne sont pas à nier.
Pourtant, selon une enquête de TNS Ilres datant de fin 2021, 59 % des résidents luxembourgeois étaient alors engagés dans des activités bénévoles, tandis que, parmi les autres, 69 % se montraient disposés à sauter le pas. Le Statec a publié vendredi les résultats d’une étude reposant sur un échantillon plus important (14 000 personnes au lieu de 2 000). On peut y lire que 35 % de la population a effectué une activité désintéressée en 2022. La bonne nouvelle est que le Luxembourg se range au quatrième rang des pays d’Europe qui comptent – en proportion de la population – le plus grand nombre de bénévoles. Un des éléments qui interpellent dans cette nouvelle étude est que le bénévolat a du mal à fonctionner comme facteur d’intégration. Les personnes qui se sentent exclues sont ainsi moins souvent bénévoles (17 %) que celles qui ont réussi à trouver leurs marques dans la société (en moyenne, 25 %).
En tout état de cause, des efforts sont à produire pour augmenter le nombre de citoyens qui s’engagent pour le bien de la société. Le gouvernement consacre deux pleines pages de son programme à ces activités. Les plans pour promouvoir et soutenir le bénévolat de manière structurelle et financière ne manquent pas. Il reste à les mettre en œuvre pour que le pays puisse continuer à s’appuyer sur ces précieuses mains.