À l’heure de la transition digitale, nombreux sont les jeunes qui se détournent des livres et de la richesse qu’ils contiennent. Plus rapides, plus ludiques, plus accessibles, plus pratiques… les appareils connectés, dont les smartphones et les tablettes, ont conquis une grande partie de la jeunesse qui ne peut plus s’en passer. En première ligne, les lycéens : certains usent et abusent de leurs objets numériques et virtuels. Scotchés sur leurs écrans une grande partie de la journée, ils maîtrisent à la perfection les nouvelles technologies et l’art de communiquer via les réseaux sociaux, et cela, au risque de se détourner irrémédiablement de la lecture «traditionnelle » incarnée par les livres.
Certes, la société évolue, de pair avec les technologies, et tout le monde désire inévitablement être à la pointe des changements. De leur côté, les chefs-d’oeuvre de la littérature, tout comme les ouvrages lambda, sont désormais tous accessibles en ligne, par le biais des livres électroniques, et nombre de personnes ne voient plus aucun intérêt à se à rendre dans une librairie ou dans une bibliothèque. Mais pour d’autres, un livre est plus qu’un simple objet fait de pages en papier, par ailleurs souvent perçu comme rebutant et considéré comme étant inutile, car synonyme de perte de temps. En clair, lire un livre, de nos jours, est bien trop souvent assimilé à une corvée voire à une sale besogne. Or la richesse et le plaisir que procure le fait de bouquiner vont assurément bien audelà de ces considérations. Car un livre, ce n’est pas qu’un support majoritairement fabriqué en papier.
Un livre, c’est aussi un objet qui est témoin de l’Histoire avec un grand H. Un livre, c’est également un savoir qui se transmet de générations en générations. Un livre, c’est aussi un objet qui se prête, qui s’emprunte et qui s’échange. Un livre, c’est encore un objet personnel palpable, qui a une couverture, une reliure et une odeur particulière, et qui émet un son unique lorsque l’on tourne ses pages. Bref, un livre fait appel à nos émotions, et il serait dommage que les jeunes s’en privent.
Claude Damiani