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Des entreprises responsables ?

Depuis l’avènement de Google, l’entreprise californienne est devenue une référence au niveau de ses méthodes de travail. Salle de sport, restaurant à la mode au sein même des bureaux, des toboggans et des consoles de jeux pour se changer les idées… Les salariés de la firme de Richmond sont aux anges et toutes les entreprises veulent imiter Google pour attirer les «talents».

Sauf que toutes les entreprises n’ont pas les moyens du géant du numérique et encore moins le talent de son service communication. Alors les sociétés ont la notion «d’entreprise socialement responsable». Actuellement, juste au Luxembourg, plus d’une centaine d’entreprises sont fières d’afficher une certification qui atteste qu’elles ont mis en place des procédures visant à améliorer l’impact environnemental de l’activité ou encore la vie au sein même de la firme. Mieux encore, certaines sociétés dépensent de l’argent, pour ne pas dire achètent, afin d’obtenir des certificats mentionnant officiellement que l’entreprise en question est «le meilleur endroit pour travailler» ou encore que «l’entreprise est l’endroit où il fait bon travailler».

On peut penser que la démarche va dans le sens du salarié, puisque l’entreprise fait des efforts pour respecter les valeurs environnementales auxquelles tient sa main-d’œuvre tout en améliorant les conditions de travail. Pourtant, au regard des statistiques, les cas de burn-out et d’épuisement professionnel n’ont jamais été aussi élevés. Actuellement, la Chambre des salariés estime que 23% des travailleurs au Luxembourg montrent des risques de burn-out, soit une augmentation de 7% en deux ans.

D’un côté, nombreuses sont les entreprises communiquant sur les investissements réalisés pour offrir un café de marque aux employés ou encore mettre à leur disposition une fabuleuse salle de jeux avec deux baby-foots et une console de jeux. Mais aucune, ou très peu, n’a pensé à accompagner un salarié en burn-out lors de son combat pour sortir de ce syndrome. Pourtant, c’est ce que devrait faire une «entreprise socialement responsable».

Jeremy Zabatta

Un commentaire

  1. très pertinante analyse,
    une partie de la solution se trouve sans doute dans la mise en place d’un social credit score, il est temps, et nécessaire, que la notation extra financière devienne une vraie affaire et pas juste un slogan