C’est le mois de la Lune sur la chaîne franco-allemande ARTE ! Dans quelques mois, en effet, nous célèbrerons les premiers pas de l’Homme sur notre satellite. Mais la chaîne, qui a pris un peu d’avance sur l’agenda des commémorations, ne compte pas forcément regarder uniquement vers l’arrière et évoquer ce passé glorieux de l’Humanité.
Mardi soir, lors du premier décollage d’une série de documentaires sur le thème de la conquête spatiale, l’un d’entre eux a retenu particulièrement l’attention. Intitulé La Lune, le huitième continent, il explore la tentation grandissante des pays et des entreprises privées d’exploiter les ressources lunaires. Parmi tous les interlocuteurs importants de ce film (qui peut être vu et revu sur internet en un clic), le ministre luxembourgeois Étienne Schneider. Et ceci n’est plus une surprise…
La course aux ressources spatiales est aujourd’hui bien lancée et le Luxembourg a réussi à s’immiscer au milieu de nombreux concurrents comme l’Inde, la Chine, le Japon, les États-Unis… Tous jouent des coudes pour grignoter une partie du gâteau lunaire. Le Luxembourg n’a pas forcément le même appétit que ces grands pays, mais il ne compte pas louper le train de cette nouvelle conquête spatiale.
Certes, les froncements de sourcils à la simple évocation d’un Grand-Duché exploitant des ressources spatiales n’ont pas encore totalement disparu. Que ce soit à l’étranger ou dans le pays d’ailleurs. Mais le Luxembourg a sa carte à jouer et il peut crânement tenter sa chance. Il a déjà participé à la course sidérurgique, à la course des places financières ou à la course des satellites de télécommunications et ne s’est pas trop mal classé lors de ces différentes compétitions !
Aujourd’hui, en termes d’exploitation des ressources, le Luxembourg fait figure de pionnier. Il est de surcroît maintenant écouté avec attention. La course à la Lune sera une longue épreuve d’endurance avec de bonnes nouvelles et des revers amers. Mais le pays devra serrer les dents et garder le cap s’il veut, un jour, décrocher la Lune.
Laurent Duraisin