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De l’électricité dans l’air

La fête du Premier de l’an risque d’avoir une saveur un peu particulière cette année. L’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) a dévoilé de nouvelles méthodes de calcul concernant la consommation d’électricité des Luxembourgeois, qui sont un peu trop gourmands et ne font pas attention en utilisant leurs appareils. Ces derniers risquent d’avoir mal au porte-monnaie. Une mauvaise nouvelle alors qu’une hausse des prix de l’électricité est déjà prévue l’année prochaine. Cette fois, cette facturation concerne le réseau qui transporte cette énergie dans nos foyers. Le but de l’ILR est de responsabiliser les consommateurs pour atténuer les sollicitations coûteuses. Hier, la grille tarifaire ou les catégories mises en place pour facturer les usagers n’ont pas été divulguées. Mais préparez-vous, il faudra apprendre de nouveaux réflexes pour éviter de voir son compte en banque se vider.

Mercredi, déjà, déi Lénk avait tiré la sonnette d’alarme concernant ce changement de paradigme (lire également notre édition d’hier). Pas sûr que la conférence de presse organisée hier ait rassuré les deux députés du parti et les militants. Le «prix juste» annoncé lors de la présentation de l’ILR fera grincer des dents et il va falloir faire encore un peu plus de pédagogie pour éviter que le consommateur final d’électricité considère cette mesure comme punitive. Les foyers modestes ont déjà fait beaucoup d’efforts pour ne pas payer des fortunes en énergie (gaz, électricité ou carburants).

Les appels à plus de rigueur dans l’usage de l’électricité et de sobriété sont entendables, mais cela fait quand même déjà quelques années que la population est au courant. Il faudra donc faire encore mieux : comme, par exemple, s’adapter pour recharger la batterie de son véhicule, pourtant achetée pour ne pas rejeter du CO2, comme utiliser avec parcimonie son chauffage électrique ou sa pompe à chaleur, qui ont pourtant remplacé la vieille chaudière à gaz, comme réserver des créneaux pour les lessives ou le sèche-linge… Tant que l’on ne mange pas froid, ça devrait aller. Bon, ne grossissons pas trop le trait et calmons-nous. Et essayons d’être économes et mesurés, nous n’avons pas le choix écologiquement et… financièrement parlant.