Tous les observateurs avaient les poils qui se hérissaient en entendant les déclarations de Trump lors de sa campagne électorale tonitruante pour la présidentielle américaine. Certains étaient saisis d’effroi, d’autres se délectaient de voir ce programme outrancier être appliqué. Son élection annonçait un immense jeu de chamboule-tout dans les relations internationales. Après sa prestation de serment à Washington, les plus optimistes restaient toujours convaincus que les propositions qu’avait éructées le candidat Trump resteraient lettre morte et seraient diluées grâce à l’habileté de conseillers républicains lucides. Ils se sont (bien) trompés.
Le prochain coup de tonnerre aura lieu lundi. L’ambassade des États-Unis sera officiellement inaugurée à Jérusalem. Le président américain, Donald Trump, ne sera pas présent, mais il compte bien intervenir lors de la cérémonie en prenant la parole par vidéo interposée. Pas sûr que ses propos apaisent la situation dans cette région du monde. Le déménagement de Tel-Aviv à Jérusalem de la représentation diplomatique américaine a provoqué un tollé dans la quasi-totalité de la communauté internationale et surtout chez les Palestiniens. Donald Trump l’avait pourtant promis durant sa campagne, il l’a ensuite annoncé le 6 décembre dernier et le fera donc ce lundi.
Un autre exemple? L’autre promesse majeure faite par Donald Trump lors de sa campagne était de «déchirer» l’accord sur le nucléaire iranien. C’est fait! Le monde tente aujourd’hui par tous les moyens d’éviter une conflagration générale entre les alliés américains du Moyen-Orient et la puissance iranienne et ses relais. Les traités de libre-échange? Balayés aussi… même si ce bras de fer n’est pas encore terminé avec les partenaires commerciaux des États-Unis.
Il reste bien à construire le mur avec le Mexique. Là, personne aux États-Unis ne veut le financer… pas même les Mexicains. On se demande pourquoi. Depuis plusieurs mois, les États-Unis s’isolent de plus en plus et poussent aujourd’hui le vice jusqu’à vouloir s’emprisonner chez eux. Et dire que Trump n’est pas à la moitié de son mandat…
Laurent Duraisin