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Cure de jeunesse

La voie est libre. Avec les décisions prises vendredi par le gouvernement, la jeune génération va, elle aussi, entrevoir le bout d’un très long tunnel. Les plus de 18 ans pourront avoir un accès prioritaire à la vaccination, à condition d’accepter de se voir administrer le sérum d’AstraZeneca (2 doses) ou de Johnson & Johnson (1 dose). Les 12 000 les plus rapides pourraient être invités dès la semaine prochaine à être vaccinés avec le sérum à dose unique. Quatorze jours plus tard, ils vont obtenir le statut «vert» du «Covid Check» leur ouvrant grand les portes de la vie d’avant-Covid.

Revoir ses amis, se défouler en boîte de nuit, assister à un concert. Tout cela deviendra possible sans respect des gestes barrières. Même si la vie n’est pas uniquement faite de fête et de loisirs, il s’agira d’une juste récompense pour les jeunes qui ont tellement souffert de la crise sanitaire. Pas en tombant grièvement malades du virus, mais en étant obligés de renoncer pendant de longs mois à cette insouciance qui caractérise l’adolescence. Tous les observateurs confirment une dégradation du bien-être chez les jeunes, qui n’est certes pas généralisée, mais qui est suffisamment élevée pour rester vigilant et panser les plaies.

Le gouvernement a aussi compris l’urgence d’agir. Au départ, un petit bon pour passer un test PCR gratuit devait être mis à la disposition des jeunes qui n’ont pas encore eu l’occasion de s’immuniser contre le virus. Il est à saluer que les ministres de tutelle ont fait marche arrière. Sous peu, toute personne qui n’a pas encore été (pleinement) vaccinée pourra se soumettre gratuitement à un dépistage. L’offre est illimitée et doit permettre aux plus jeunes de rester dans le «vert» et profiter des nouvelles libertés. La même chose vaut pour ceux et celles qui refusent de se faire vacciner, même si cela reste la meilleure solution pour retrouver au plus tôt la vie d’avant.

Les 12 à 18 ans seront les prochains à pouvoir être vaccinés. Il s’agira d’une nouvelle étape importante. Le temps qui nous sépare du début de la campagne de vaccination, fixée au mieux à la mi-juillet, doit servir à débattre en toute sérénité de l’apport et des risques liés à la vaccination des enfants.

David Marques