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Cultiver la démocratie

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est toujours cloué sur un lit d’hôpital. En réanimation. Grièvement blessé après un attentat, il lutte toujours pour sa vie. L’acte insensé a choqué bien sûr le pays, mais bien au-delà. C’est tout le continent européen qui a reçu une douloureuse piqûre de rappel. Nos démocraties ne sont plus préservées des violences politiques. Ces dernières ont évidemment toujours existé. Mais nos sociétés avaient réussi à briser leur cercle vicieux et surtout leur intensité à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il y a eu des périodes éruptives sur le continent, on ne se refait pas. Toutefois, nous vivons une période qui est aujourd’hui bien différente. La violence semble être dorénavant diffuse, elle semble envelopper le discours de certains candidats aux différentes élections. C’est l’atmosphère qui a changé. Elle est devenue délétère.

Et il ne faut pas remonter à loin pour voir que certains indices auraient dû nous sauter au visage. Parmi ceux-ci, les évènements qui ont secoué le Grand-Duché lors de la mise en place des restrictions liées à la pandémie de coronavirus. Ils ont été symptomatiques d’une violence désinhibée contre les membres du gouvernement, les élus et tous les habitants qui pouvaient avoir une opinion divergente. Les graines de cette violence publique n’ont pas été semées à ce moment-là. Elles étaient toujours en terre, attendant le moment opportun pour grandir enfin. Cette haine est comme la mauvaise herbe, elle a repoussé sans que nous nous en apercevions. On aurait dû l’arracher dès le début et elle n’aurait pas prospéré. Peut-être aussi que nous n’avons pas entendu les avertissements lancés il y a déjà bien des années de cela. Peut-être que nous n’avions pas pensé que nos sociétés pourraient être si divisées et parfois si haineuses gratuitement.

Alors que les élections européennes approchent, tendez bien l’oreille lors de cette campagne, ouvrez l’œil en décryptant les programmes. Vous repérerez qui sont les bons jardiniers et ceux qui rajoutent discrètement de l’engrais pour faire prospérer cette mauvaise herbe qui envahit tout et recouvre lentement nos démocraties.

2 plusieurs commentaires

  1. @Pierre van de Berg: Je suis entièrement de votre avis. C’est un retournement de la situation. Mais dans nos prétentieuses démocraties il est devenu courant d’inverser le sens des mots et des idées ! Nos mensonges se font passer pour la vérité et les vérités qui nous dérangent sont nommées fakenews ou propagande.

  2. Pierre van de Berg

    Cet article témoigne d’une ignorance absolue de la réalité et / ou d’une politique d’autruche

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