Le consommateur a souvent du mal à se retrouver dans la masse de produits qui lui est proposée dans les commerces, magasins et supermarchés. On y retrouve des denrées alimentaires arrivant au Luxembourg depuis des pays lointains. C’est une des conséquences de la mondialisation. Manger des fruits exotiques est aujourd’hui devenu une banalité. Ou presque. Ne plus devoir cuisiner pour s’alimenter est une autre tendance qui ne cesse de se renforcer. On ne parle pas des restaurants, mais bien de tous les plats préparés qui peuvent être réchauffés en quelques minutes au micro-onde.
La qualité de ces produits de l’industrie alimentaire reste cependant douteuse, et particulièrement sur le plan nutritionnel.
Dès cet été, le Nutriscore sera officialisé au Luxembourg. Ce système d’étiquetage emploie des lettres et des couleurs pour mieux guider le consommateur. Les seuls labels ou barèmes ne sont cependant pas suffisants pour assurer une alimentation équilibrée. La volonté doit être présente, et un investissement en temps mais aussi en argent est tout aussi indispensable. Le débat sur le changement climatique peut constituer un nouveau levier pour revoir nos habitudes alimentaires. Consommer plus local et manger moins de viande sont deux principes qui peuvent contribuer à diminuer sa propre empreinte climatique. Il ne faut cependant pas tomber dans le piège des produits aux prix bradés. En Allemagne, les quatre grandes chaînes de supermarchés se livrent un bras de fer qui menace l’existence des agriculteurs. L’équation est pourtant simple : sans secteur agricole, pas de production de denrées alimentaires. Les paysans sont à tort cités parmi les plus grands émetteurs de CO2.
En fin de compte, chacun doit se remettre en question. Consommer sain et responsable permettra à celui qui adopte cette attitude non seulement d’aller bien, mais aussi de contribuer à assainir et pérenniser l’agriculture.
David Marques