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Comme un mauvais rêve

Pour l’instant, rien ne peut freiner la nouvelle offensive du coronavirus sur l’Europe, sur le pays. Malgré les recommandations des autorités sanitaires, malgré le durcissement des règles, malgré les interdictions de se déplacer à travers les couvre-feux ou de se réunir même en famille, rien n’y fait. Le Covid-19 a décidé de contre-attaquer et nous sommes désormais sur la défensive. Le coronavirus est d’une violence inouïe : nous avons peut-être tous fait semblant de l’ignorer ces derniers mois.

L’euphorie post-confinement est bien loin, tout comme ce sentiment de liberté retrouvée cet été. L’automne a sonné le retour de la maladie et avec lui son cortège de mauvaises nouvelles. Que faire pour s’en prémunir ? Nous connaissons tous les consignes, nous connaissons tous ces nouveaux réflexes qui ponctuent nos journées et qui ont modifié durablement nos habitudes. À nous, dès maintenant, de les adopter à nouveau plus sérieusement. Mais cela sera-t-il vraiment suffisant ?

La situation ressemble à ces mauvais rêves qui reviennent parfois hanter nos nuits. Toujours les mêmes avec quelques variantes. Ils provoquent invariablement un réveil en sursaut et en sueur. L’effroi dure quelques secondes et puis semble disparaître dans l’obscurité. Aujourd’hui, on peut se demander quand est-ce que nous allons enfin nous réveiller à nouveau et chasser ce malaise qui nous habite. Non, ce ne sera pas pour tout de suite.

Ces prochaines semaines, il va falloir faire attention à nous, faire attention à nos proches, faire attention à tous ceux que nous ne connaissons pas et que nous croisons dans les rues, les magasins, les transports en commun. Ces prochaines semaines vont réserver leur lot de nouvelles mesures ici ou chez nos voisins européens. Nous n’y couperons pas devant l’avancée du coronavirus. Un nouveau confinement ? Ce mot banni en mai et haï par beaucoup fait peu à peu son retour dans les bouches de certains médecins et politiques. Plus rien n’est impossible, malgré le risque pour notre économie. Et notre société qui risque encore de vaciller. Mais est-ce qu’elle ne vacille pas déjà ?

Laurent Duraisin