Nous nous dirigeons sûrement et calmement vers une année 2019 record en termes de chaleur. Lundi, MeteoLux a dévoilé le bilan de l’été météorologique (du 1er juin au 31 août) avec les données recueillies dans sa station du Findel. Il arrive juste après celui délivré dimanche par le service météorologique de l’administration des Services techniques de l’agriculture (lire notre édition d’hier). MeteoLux souligne, sans surprise, que nous avons connu le troisième été le plus chaud jamais observé à la station météorologique de Findel-Aéroport depuis 1947 avec une température moyenne de 19,7 °C, après les étés 2003 (20,5 °C) et 2018 (20,1 °C). Comme nous l’évoquions déjà au plus fort de la canicule (ou devrait-on dire l’une des trois que nous avons connues cet été), la température maximale absolue de l’été 2019 a été enregistrée le 25 juillet avec 39 °C. C’est un record : il s’agit de la température la plus élevée jamais observée à la station météorologique de Findel-Aéroport depuis le début des enregistrements en 1947.
Vous voulez un autre chiffre qui donne le tournis ? Durant la nuit du 25 au 26 juillet, une température minimale de 24,3 °C a été atteinte à notre station. Il s’agit de la température minimale la plus élevée jamais mesurée depuis 1947. Deuxième été le plus ensoleillé jamais observé depuis 1947, 46 % de précipitations en moins par rapport à la moyenne des étés entre 1981 et 2000, tornade F2 dans le sud du pays… Ce bilan fait froid dans le dos. Si seulement cet été 2019 pouvait être considéré comme une anomalie. Mais il suffit de regarder les différentes années de ce début de XXIe siècle pour constater la multiplication des signaux d’alerte. Nous voilà donc au bord du précipice climatique et cela ne va pas s’arranger. Il reste un mince espoir pour éviter une surchauffe et la mise en péril de nos sociétés. Nous avons jusqu’en 2050 pour désamorcer la bombe climatique, selon le Groupe d’experts intergouvermental sur l’évolution du climat (GIEC). En attendant, nous devrons vivre avec son tic-tac angoissant. Mais sommes-nous vraiment prêts à changer radicalement de mode de vie ? La déflagration s’annonce-t-elle dévastatrice ?
Laurent Duraisin