Ce sera une nouvelle façon de se rendre au travail. La semaine prochaine, les usagers de l’A3, entre Berchem et la capitale, devront s’habituer à de nouvelles voies : pour les bus et le covoiturage. Espérons que tous ceux qui passeront à cet endroit adopteront ce nouveau système sans heurt ni incident notable. Car il va falloir s’y faire : le Grand-Duché ne pourra pas étaler du macadam partout et goudronner l’ensemble de ses paysages pour faire venir dans la capitale des milliers et des milliers de travailleurs (frontaliers ou non).
Le système va être mis en place et scruté de près par les usagers et les autorités pour savoir s’il s’agit d’une solution miracle qui permettra de désengorger, un peu, les axes de circulation routiers grand-ducaux. Avec la mise en place de la voie ferrée entre Bettembourg et Luxembourg, les nouvelles installations et des rames flambant neuves des CFL, le tram qui ne fait que grandir en ville, l’arrivée dans quelques années de son cousin un peu plus «musclé» qui devrait relier le Sud à la capitale, le vaste puzzle de la mobilité au Grand-Duché continue de s’assembler peu à peu. Mais il y aura toujours des pièces manquantes à ce jeu-là, et il faudra les trouver pour bien les imbriquer dans ce qui a déjà été fait. Et vite : le pays refuse de cesser de croître et compte toujours galoper vers le million d’habitants en 2050. Oui, c’est demain.
En attendant cette échéance, les automobilistes empruntant matin et soir l’A3 vont découvrir ces prochains jours une nouvelle façon de se comporter dans le flot de la circulation. Cette organisation dévoilée vendredi est assez unique dans la Grande Région. Gageons que les grands panneaux installés à l’entrée du tronçon et les peintures au sol seront suffisants pour discipliner les automobilistes. Rappelons-le : l’objectif est que tout le monde gagne du temps et puisse rejoindre son lieu de travail ou son domicile plus rapidement, et avec (osons l’expression) un peu moins de stress. Et pour que cela fonctionne, il faut que chacun y mette du sien. Quitte à changer ses habitudes… et à ne pas céder à la tentation d’une belle voie libre aux heures de pointe.