Les premiers bilans météorologiques annuels commencent à tomber les uns après les autres. Pays par pays, continent par continent. Et ce n’est pas fameux, vous vous en doutez. Le changement climatique a déclenché des conditions météorologiques extrêmes et de chaleur record en 2024, a ainsi alerté en ce début de semaine l’Organisation météorologique mondiale de l’ONU (OMM). Les experts demandent une prise de conscience, car ces modifications liées aux émissions de CO2 et à l’effet de serre se déroulent sous nos yeux et plus personne ne semble vraiment convaincu de l’urgence de la situation. Des émissions qui n’ont eu de cesse d’augmenter et d’atteindre de nouveaux records l’année dernière. Nous avançons fièrement et le torse bombé vers de grandes difficultés. Et nous en subirons les conséquences partout sur la planète, alertent les Nations unies.
L’intensité des catastrophes climatiques telles que les ouragans, les canicules, les orages ou les tempêtes risquent d’être de plus en plus importante au fil des ans. Comment limiter cet impact alors que nos sociétés souffrent déjà de la colère de Dame Nature? Au Luxembourg, on se souvient des violentes inondations que nous avons subies ces dernières années, mais aussi de ces périodes de canicules plus longues et plus intenses qui nous font suffoquer. Et tout ceci n’est qu’une mise en bouche. Le gouvernement et les communes du Grand-Duché sont lancés dans une course contre la montre pour, par exemple, renaturer certaines parties des cours d’eau, revégétaliser les villes et villages afin que nous franchissions l’été sans trop de difficulté, pour mettre en place des systèmes d’alerte efficaces pour avertir la population en cas de phénomènes dangereux. Ce sont des manœuvres défensives, mais elles restent très importantes. Reste le fond du problème : les émissions de gaz carbonique. C’est au monde entier d’assumer cet effort de réduction pour préserver ses intérêts… et surtout ses populations. Pour l’instant, le monde semble avoir d’autres priorités et l’arrivée à la tête de la première puissance économique mondiale de Donald Trump ne va pas arranger les choses ces quatre prochaines années. Le vent mauvais n’a pas fini de souffler sur la Terre.