Le Texas et la Louisiane sont actuellement mis sous le joug d’Harvey. L’ouragan, devenu tempête tropicale, continue son travail de destruction dans ces deux États américains. Vents jusqu’à 200 km/h, inondations dantesques, sinistrés par dizaines de milliers, raffineries à l’arrêt et, pire, explosions sur des sites chimiques… les dégâts de cette catastrophe naturelle sont pour l’instant évalués à 160 milliards de dollars, une somme jamais atteinte pour ce type de calamité.
Les autorités américaines redécouvrent l’ouragan du siècle après le terrible Katrina qui a dévasté La Nouvelle-Orléans il y a douze ans, en 2004. Malheureusement, les services du gouvernement américains n’ont pas fini de crier à l’ouragan du siècle. Le réchauffement climatique est à l’œuvre et même si la Maison-Blanche ne veut pas l’entendre, ce genre de phénomène risque bien de se répéter.
Durant ce XXIe siècle, les présidents américains ainsi que les first ladies auront plutôt intérêt à garder à portée de main leurs bottes en caoutchouc pour aller à la rencontre des populations sinistrées… n’en déplaise à Melania Trump. Même si les ouragans ne seront pas forcément plus fréquents à l’avenir, les spécialistes du GIEC, le groupe de référence au niveau mondial sur le climat, estiment que le réchauffement climatique rendra plus violents ces phénomènes. Plus les degrés monteront au fil des ans, plus les monstres comme Harvey prendront la route du golfe du Mexique et balaieront les côtes américaines. Évidemment, certains continueront de balayer ces affirmations d’un revers de main en criant «fake news». Mais en faisant cela, ils tenteront un pari dangereux.
En 2012, l’ouragan Sandy avait déjà surpris les plus aguerris des météorologues par sa taille et en remontant jusqu’à New York et même au Canada. Sandy avait causé près de 50 milliards de dollars et fait 151 morts aux États-Unis. Il y a fort à parier que dans quelques décennies Katrina, Sandy ou Harvey sembleront bien chétifs en comparaison de leurs successeurs. Malheureusement pour les habitants des États-Unis.
Laurent Duraisin