On y est. Au plus tard à la mi-mars, le Luxembourg va faire tomber les masques. Plus besoin de penser à cette pièce avant de quitter la maison. En parallèle, le régime 3G et donc le Covid Check vont être levés.
Plus besoin donc d’être vacciné, testé ou guéri pour aller boire un verre ou manger au restaurant. Seules exceptions : le masque restera obligatoire dans les transports publics et le Covid Check toujours d’application dans les hôpitaux et les maisons de retraite et de soins.
Le maintien de cette double mesure de précaution devrait déjà être suffisant pour rappeler que le coronavirus n’a pas encore dit son dernier mot. Il suffit de regarder vers Hong Kong ou la Nouvelle-Zélande, tous deux touchés par un rebond majeur des cas de covid.
Et pourtant, un vent de liberté va souffler en force sur le Grand-Duché une fois la 28e loi covid adoptée par la Chambre. Avec le printemps, la vie «normale» va pleinement reprendre.
Le gouvernement remet aux mains de la seule population la responsabilité de ne pas tomber dans l’euphorie, un principe souvent critiqué. Car même si tous les indicateurs permettent la levée de presque toutes les restrictions sanitaires, un minimum de vigilance s’impose, surtout envers les plus vulnérables.
En y réfléchissant de plus près, n’est-il pas bizarre de savoir que d’ici quelques jours le masque ne sera plus notre accompagnateur permanent ? Quoi qu’il en soit, il faudra éviter que les gens préférant garder leur masque ne soient vus d’un mauvais œil ou, pire, soient agressés.
Un autre message doit clairement être propagé : la vaccination reste le meilleur moyen de protection contre le covid. Depuis le début de la campagne de vaccination, près de 80 % des personnes décédées n’avaient aucune protection vaccinale. Dans cet ordre d’idées, il reste opportun que le gouvernement continue de travailler sur une obligation vaccinale pour disposer d’une arme supplémentaire en prévision de l’automne et de nouvelles vagues d’infection.
Car comme l’a très bien formulé vendredi l’infectiologue belge Yves Van Laethem, «rien ne permet de dire que les cousins et cousines (du variant Omicron) seront aussi »gentils » que lui». Pas question donc de dire adieu au covid. Ce n’est qu’un au revoir.