Nous ne sommes pas du bon côté. Nous ne sommes pas comme l’Amérique de Trump. Le «shérif» du locataire de la Maison-Blanche, J. D. Vance, est à Munich pour participer à la Conférence sur la sécurité. Vendredi, lors de son premier discours, il a à peine évoqué l’Ukraine, il a préféré donner, nous donner, des leçons concernant la démocratie. Eh oui, le vice-président américain sait tout sur tout et, tel un gourou, a expliqué sa vision du monde et comment devaient être nos vies. Selon lui, la liberté d’expression est en recul en Europe et il y a trop de méfiance envers les partis d’extrême droite. De quel droit se mêle-t-il de la vie politique des pays européens, ou se permet-il de choisir ses poulains et de les aider à arriver au pouvoir? On parle souvent de l’ingérence russe… voici que déboule, avec ses bottes de cow-boy, l’ingérence américaine. Évidemment, sur le Vieux Continent, certains partis s’en frottent les mains. Ils veulent le pouvoir et tant pis s’ils sont les laquais d’un pays étranger.
Quelle est la prochaine étape? Va-t-il demander à un peuple de voter pour tel ou tel parti pour éviter une nouvelle série de taxes ou de se voir refuser des milliards d’investissements? Les États-Unis sont de moins en moins nos alliés. Ils sont dans leur monde. D’ailleurs, avec Trump, le monde s’arrête littéralement aux frontières américaines. Le reste du globe n’est qu’un territoire administrable, soumis ou à soumettre. Les épisodes de l’annexion du Groenland, du Canada ou de la reprise du canal de Panama ne sont que quelques exemples. Le seul respect semble aller vers les dictatures où la liberté d’expression règne en maître, bien entendu. Comme Donald Trump, J. D. Vance ressemble à une caricature. Nous allons pourtant le subir pendant quatre ans… comme son chef. Le jeu de la Maison-Blanche est clair : les États-Unis veulent dorénavant dominer en utilisant la menace et la peur. Il est grand temps que l’Europe se prenne en main et n’attende pas, les yeux baissés et les jambes tremblantes, les prochaines diatribes de Trump ou de son équipe. Nous sommes un demi-milliard d’habitants et nous devons arrêter de nous cacher.