Cap sur l’automne

En marge du vote, mercredi dernier, de la levée des dernières restrictions sanitaires majeures, une motion du CSV, appelant le gouvernement à faire évaluer dans les meilleurs délais l’apport des différentes mesures prises, a été adoptée. L’idée est d’obtenir, à l’approche de l’automne, une meilleure vue sur l’efficacité de l’arsenal anticovid déployé depuis mars 2020.

En ce début d’été, le confinement, le couvre-feu ou la fermeture d’écoles ne sont plus qu’un lointain cauchemar que plus personne ne veut vraiment revivre. S’il est encore impossible d’affirmer ce qui va nous attendre à partir de la rentrée, des premières tendances se dessinent en ce qui concerne de nouvelles restrictions pour endiguer la propagation du virus. En Allemagne, un groupe d’experts s’est déjà positionné sur l’apport des différents dispositifs mis en place au fil de la crise sanitaire.

Premier enseignement majeur : un confinement est surtout efficace au tout début d’une pandémie, lorsque très peu de personnes sont encore infectées. Sur la durée, l’option de confiner les personnes à leur domicile n’est pas viable, en raison des potentiels dégâts psychosociaux. Les «2G» ou «3G» seraient efficaces dans les premières semaines suivant la vaccination ou le booster. Pour éviter une surcharge du système de santé, il est jugé plus utile de procéder à des tests réguliers lors de grands rassemblements et, surtout, de porter – correctement – le masque. Côté allemand, les experts n’ont pas été en mesure de trancher la question de la fermeture des écoles. Le couvre-feu n’a pas été spécifiquement analysé.

Reste à savoir quelles seront les conclusions qui seront tirées au Luxembourg. En attendant, on sera fixé ce mardi matin sur la recommandation du groupe d’experts sur le besoin d’introduire une obligation vaccinale. Mais comme pour l’évaluation des mesures citées ci-dessus, il existe une inconnue majeure, qui peut changer la donne du jour au lendemain. Tout dépendra, en effet, de la gravité du prochain variant. Une vaccination plus rapide de plus d’habitants à travers la planète aurait pu réduire le risque. Mais les pays les plus riches se sont montrés très égoïstes. Cela reste certainement une des erreurs majeures commises dans la lutte contre le covid.