Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Depuis l’élection de son mari, Emmanuel Macron, à la présidence de la République française, force aura été de constater que Brigitte s’est posée en première dame pour le moins silencieuse. Certes, on a pu l’apercevoir sur le perron de l’Élysée en compagnie de personnalités du show business, telles que les chanteurs Bono ou Rihanna, voire de politiciens de rang, tels que le couple Trump, ou encore à l’occasion de la visite conjointe du Premier ministre, Xavier Bettel, et de son homologue belge, Charles Michel.
Alors que son époux de président fête les 100 jours de sa consécration, voilà que la communication de l’Élysée, fortement critiquée jusque-là, de par son verrouillage accru, semble franchir un cap. En effet, Brigitte Macron est enfin sortie de son silence médiatique en accordant une interview, ce vendredi, dans le magazine Elle. D’après les premières fuites – évidemment savamment distillées aux médias par les communicants du président (rien n’est dû au hasard…) – Brigitte se confie, aujourd’hui, dans le magazine féminin au sujet de «son enfance, sa passion pour son métier de professeur, sa rencontre avec Emmanuel Macron, ses engagements…», mais également sur son futur statut qui devrait être inscrit dans une «charte de transparence».
On n’en saura pas plus, à moins de se ruer sur le magazine qui a eu l’exclusivité des premières paroles publiques de Brigitte. Enfin, a fortiori pour ceux que cela intéresse… En attendant, l’unique citation ayant passé le filtre (contrôlé et avalisé) de l’Élysée est de cette teneur : «Le seul défaut d’Emmanuel, c’est d’être plus jeune que moi.»
Soit une énième stratégie de communication visant à embellir l’image de la première dame et à la rendre plus proche du peuple français, largement écarté des conciliabules qui se tiennent dans les arcanes du pouvoir. Car cette première interview de Brigitte est forcément une réponse préfabriquée aux critiques quotidiennes émises face à la communication archi-contrôlée du couple, verrouillée à souhait voire intimidante vis-à-vis de certains journalistes, qui commence sérieusement à agacer – doux euphémisme – les médias français et même internationaux.
Claude Damiani