La journée de mercredi a été agitée en Europe. La raison de ce branle-bas de combat : le «no» de mardi soir des députés britanniques à l’accord de Brexit négocié par la Première ministre Theresa May avec les autres membres de l’Union européenne. Ce refus a plongé l’ensemble des membres de l’Union européenne dans l’incertitude. Quelle en sera la suite? Un nouveau vote du Parlement britannique? Un Brexit sans accord? Un nouveau référendum?… Plusieurs scénarios sont possibles, mais pour l’heure aucun ne semble se détacher. La seule nouveauté d’hier est que Theresa May a survécu à une motion de censure déposée par les travaillistes (lire en page 5).
Comme au sein des autres membres de l’Union européenne, le Brexit était sur toutes les lèvres hier au Grand-Duché. Lors d’une réunion de la commission des Affaires étrangères et européenne à la Chambre des députés, le sujet a même été débattu en présence de Jean Asselborn. Quelles sont les conséquences du vote du Parlement britannique? Quels scénarios sont encore envisageables avant l’échéance de sortie du 29 mars? Comment se positionnent le gouvernement luxembourgeois et l’Union européenne face à une sortie non réglée du Royaume-Uni? Le ministre des Affaires étrangères et européennes a répondu à ces questions. Et comme les autres membres de l’UE, le Luxembourg se prépare à une sortie du Royaume-Uni sans accord. Jean Asselborn a assuré que des préparatifs pour légiférer afin de subvenir aux besoins d’un éventuel «Brexit dur» sont en cours. Le ministre des Affaires étrangères et européennes a assuré que le gouvernement est en train de rechercher des solutions afin de réduire au minimum les éventuels dégâts causés par le Brexit, notamment concernant le sort des 1 200 étudiants luxembourgeois au Royaume-Uni et celui des ressortissants britanniques au Grand-Duché. Mais, pour le moment, rien de concret n’est avancé. Il faut encore attendre d’y voir plus clair sur les intentions britanniques. Bref, l’incertitude demeure pour le moment.
Guillaume Chassaing.