C’est l’heure de la reprise de l’école pour les élèves du fondamental. Ce n’est pas un retour de vacances, mais un retour de confinement. Et, forcément, cette rentrée sera particulière pour les enfants – elle l’a été aussi pour les lycéens, le 4 mai pour les premières et le 11 pour les autres. Mais elle est nécessaire. Même si le Covid-19 est toujours présent dans le pays et en Europe, le risque est moins élevé qu’il y a quelques semaines, comme en témoignent les bilans quotidiens de ces derniers jours. Et le temps commençait à être long à la maison pour certains enfants et certains parents aussi.
Si, au début du confinement, se retrouver en famille a pu être bénéfique pour les uns et les autres afin de resserrer les liens familiaux, à beaucoup plus long terme, il y a un manque. Un parent n’est pas un professeur ou un instituteur, un frère ou une sœur n’est pas un camarade de classe. Ces relations nécessaires et primordiales pour le développement de l’enfant manquent.
Bien sûr, l’école d’aujourd’hui ne sera pas celle d’avant le confinement. Les enfants vont, dès ce matin, faire face à de nouvelles règles et devront intégrer les gestes barrières. Néanmoins, cela va faire du bien à l’enfant de retrouver son voisin de classe, même s’il sera plus éloigné de lui qu’auparavant, de renouer avec le plaisir de jouer avec ses camarades, même si ce sera d’une manière différente, et de reprendre son apprentissage scolaire dans une salle de classe plutôt qu’à la maison, parce qu’un parent peut parfois être un piètre professeur.
Oui, tout le monde est d’accord pour dire que les conditions du retour des enfants à l’école fondamentale ce matin ne sont pas optimales, mais elles sont ce qu’elles sont, vu le contexte. Et, petit rappel, les enfants s’adaptent toujours très vite. Comme le dit la psychopédagogue Céline Veitman dans notre entretien, «le fait de se remettre en route est la meilleure chose qui puisse arriver à l’enfant». Alors, bonne rentrée.
Guillaume Chassaing