Biden s’accroche

Des bafouillages qui font le bonheur des réseaux sociaux, des gaffes qui s’accumulent lors des discours ou, pire, lors des débats. Joe Biden a même dû se justifier cette semaine et dire qu’il allait tenir tête à Donald Trump jusqu’au jour de l’élection présidentielle en novembre. Non, il ne reculera pas. Pourtant, des voix discordantes, et parfois gênées, se lèvent de plus en plus dans son propre camp pour appeler à remplacer comme candidat au poste suprême l’actuel locataire de la Maison-Blanche qui, certains jours, fait très bien ses 81 ans. Qu’il batte Donald Trump, c’est une chose, mais encore faudra-t-il qu’il tienne la barre d’une Amérique divisée encore quatre ans… sans compter les crises internationales qui se multiplient et, n’en doutons pas, qui se multiplieront encore.

Dans quel pétrin se trouvent à présent les démocrates? Joe Biden persiste et signe et on le voit mal faire machine arrière à quelques mois à peine du scrutin. Chaque conférence de presse du président américain est maintenant scrutée de près pour voir dans quel état de santé il se trouve. Une pression de plus pour son équipe, qui aurait actuellement toutes les peines du monde à recueillir de l’argent auprès des donateurs pour cette campagne bien mal engagée. Et on le sait, l’argent, c’est le nerf de la guerre quand on veut devenir chef d’État de l’autre côté de l’Atlantique.

Du côté des républicains, on jubile évidemment. Leur candidat Donald Trump semble laisser Joe Biden s’empêtrer dans ses contradictions. Il en a bien profité lors du dernier débat, qui s’est tenu à la fin du mois de juin sur le plateau de CNN. Il a laissé son adversaire faire tranquillement naufrage tout en effectuant quelques grimaces appuyées quand il ne comprenait pas son interlocuteur marmonnant difficilement. En attendant, l’homme qui voulait «rendre l’Amérique grande à nouveau» reste un peu éloigné de ce débat sur la santé de Joe Biden. Il faut dire que le camarade Trump a tout de même 78 ans. Son maquillage orange et sa drôle de chevelure ont du mal à cacher qu’il a seulement trois ans de moins que son rival. Apparemment, les démocrates ne sont pas les seuls à ne pas avoir trouvé de jeune candidat à présenter.