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Armée : une attitude volontaire

Le Grand-Duché va envoyer des soldats au Mali pour contribuer à l’effort international afin de stabiliser ce pays et, plus largement, la région sahélienne. Difficile mission, mais indispensable pour les populations sur place. Le Luxembourg a donc décidé, encore une fois, de regarder les problèmes internationaux en face et d’agir pas uniquement avec des paroles ni en donnant de bons conseils. Une vingtaine de militaires sera notamment envoyée sur place pour former les soldats maliens qui luttent âprement contre les terroristes islamistes.
Par cette décision, qui ne manquera pas d’être saluée de l’autre côté de la frontière, le gouvernement luxembourgeois souhaite ainsi tenter de contribuer à la résolution de cette crise complexe, comme il a pu le faire en envoyant des militaires en Afghanistan, au Kosovo, en Centrafrique, en Lituanie… Le Luxembourg fait sa part, avec ses moyens. Mais il ne compte pas se défiler… et cela veut dire beaucoup.
Évidemment, ce combat actuellement mené au Mali et dans la bande sahélienne ne se terminera pas en quelques mois, en quelques années. Il nécessitera une mobilisation plus importante encore de la communauté internationale et de l’Europe, qui a encore un long chemin à faire pour trouver «son» armée. C’est un dur combat qui devra aussi emprunter d’autres chemins que l’intervention militaire. Mais, pour l’instant, l’heure est à la protection des populations. Des voix s’élèvent évidemment concernant cette intervention «occidentale» en Afrique. Mais souvenons-nous qu’en 2012, les milices islamistes appuyées par des groupes armés indépendantistes avaient presque réussi à plonger le Mali et sa population dans l’obscurantisme. On imagine déjà la situation si l’intervention française n’avait pas stoppé l’avancée de ces troupes en route vers Bamako, la capitale.
Depuis huit ans maintenant, le combat continue au Mali et dans la bande sahélienne et personne ne peut dire comment cette guerre lointaine va se terminer. Mais l’abandon des habitants de toute cette région du monde ne devra jamais être une option. Et le Grand-Duché le sait.

Laurent Duraisin