Les promesses ne manquent pas. Elles devront être concrétisées. Les grandes lignes de l’accord de coalition Gambia II réunissant le DP, le LSAP et déi gréng ont été dévoilées jeudi. Le travail va continuer pour les trois partis qui ont piloté le Grand-Duché durant ces cinq dernières années.
Aujourd’hui, de nouveaux projets ont été mis sur la table. Et c’est un sacré programme ! Gratuité des crèches et des transports publics, augmentation du salaire social minimum, indexation des allocations familiales, réduction du taux d’imposition des entreprises, deux jours de congé en plus, baisse de la TVA pour la construction… Les idées à concrétiser sur ces cinq prochaines années sont «ambitieuses», de l’aveu même de Xavier Bettel. Pour le «nouvel-ancien» gouvernement, il est temps pour les habitants du Grand-Duché de bénéficier un peu plus de la bonne santé économique du pays. Reste maintenant à mettre un calendrier sur cette feuille de route et à donner un nouvel élan à cette coalition qui a convaincu les électeurs il y a un mois et demi.
Inutile de dire que certaines décisions risquent bien de créer des débats enflammés à la Chambre des députés. On pense immédiatement à la légalisation du cannabis récréatif ou encore au tiers payant toujours sur le métier. De belles joutes oratoires en perspective! On imagine mal le CSV ronger son frein en silence dans les rangs de l’opposition.
Mais, pour l’instant, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre maintenant pour le Luxembourg. Les premières lignes ont été écrites… et l’encre ne doit pas cesser de couler. Le pays a d’immenses défis à relever. L’accompagnement du développement économique devra mener obligatoirement à une réflexion plus profonde et plus active concernant la mobilité. Ce thème fait évidemment partie de l’accord de coalition qui a été présenté jeudi. Mais le gouvernement n’aura pas de baguette magique pour construire en quelques semaines contournements, systèmes alternatifs de transport et autres trams vers Esch-sur-Alzette. L’ambition est là, mais il va falloir donner du temps à Gambia II pour la transformer en réalité.
Laurent Duraisin