Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait un parallèle, mardi, entre les sièges de la ville syrienne d’Alep et de la ville irakienne de Mossoul. Son homologue américain, John Kerry, lui a assuré que la situation était «complètement différente». Une petite comparaison s’impose donc.
À Alep, l’armée de Bachar al-Assad, soutenue par Moscou, fait le siège des quartiers rebelles aux mains des «terroristes», Damas et le Kremlin ayant une définition très large de ce terme. Dans la ville martyre syrienne, une des principales composantes de la rébellion est le Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra), ancienne branche syrienne d’al-Qaïda, considéré comme une organisation terroriste par Damas, Moscou et… les Occidentaux. Les buts de guerre de la Russie semblent plutôt clairs : soutenir le régime brutal d’Assad pour conserver la Syrie «utile» et détruire les terroristes. À cette fin, l’aviation de Vladimir Poutine n’hésite pas à bombarder au milieu d’une population de 250 000 habitants qui se retrouve prise entre deux feux.
Évidemment, toute comparaison avec les événements de Mossoul serait totalement inconvenante. Dans cette ville, bastion irakien de l’État islamique (classé organisation terroriste par les Occidentaux… et Moscou), ne vivent pas 250 000 mais près de 1,5 million de personnes. La coalition internationale avec en tête de gondole les États-Unis ne permettrait jamais que la population se retrouve prise entre deux feux. Elle ne bombarde pas des zones peuplées de civils bien sûr, puisque ses frappes sont «chirurgicales». Et contrairement au régime de Damas, celui de Bagdad est parfaitement démocratique, incorruptible et entièrement respectueux de l’État de droit. Les milices chiites qui participent à l’offensive ne se sont jamais livrées à des exactions dans les territoires sunnites «libérés» des terroristes.
Dans leur interventionnisme au Moyen-Orient, une chose différencie la Russie de l’Occident : Moscou fait la guerre au nom de la realpolitik, les Occidentaux la font au nom des droits de l’homme et de la démocratie.
Nicolas Klein
Bon sang Nicolas, j’espère que vous plaisantez.
Dites-nous que quand vous écrivez : « Et contrairement au régime de Damas, celui de Bagdad est parfaitement démocratique, incorruptible et entièrement respectueux de l’État de droit. », c’est une blague.
Qu’écrire : « Les milices chiites qui participent à l’offensive ne se sont jamais livrées à des exactions dans les territoires sunnites «libérés» des terroristes. » c’est de la dérision.
Vous ne croyez pas aux « frappes chirurgicales » sans le moindre dommage sur les populations civiles ce que la coalition ne permettrait pas, quand même ? Si ? Mais qu’est-ce qu’ils vous ont fait ?
« Les Occidentaux la font au nom des droits de l’homme et de la démocratie ». Dites-nous que vous avez fumé en écrivant, allez, on ne le dira pas ;-).
Rassurez vos fans, dites-nous que c’est juste de l’humour, que vous ne faites pas dans l’angélisme, qu’ils ne vous ont pas lobotomisé comme les autres ?
N.B. : Attendez que l’EI, l’ennemi commun, soit vaincu en Irak et vous allez voir le vrai visage de cette démocratie « idéale ».