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Absences non excusées

L’enthousiasme des quelque 140 enfants qui ont pris, vendredi matin, possession de la Chambre était beau à voir. Depuis désormais huit ans, le «Zentrum fir politesch Bildung» (ZpB) organise le «Zuch vun der Demokratie». Les jeunes politiciens en herbe rejoignent le Parlement en train pour découvrir le fonctionnement de la démocratie. Pendant plusieurs semaines, les élèves issus de cinq communes du pays ont finement préparé l’excursion. Avec leurs enseignants, ils se sont penchés sur les idées et revendications qu’ils comptaient présenter aux députés, fièrement affichées sur de grandes figurines en papier.

Selon les échos reçus, les enfants sont repartis heureux de la salle plénière du Parlement. Il s’est néanmoins avéré que très peu de députés ont pris le temps de venir à la rencontre des élèves. Sur les 60 membres de la Chambre, ils étaient moins d’une dizaine à avoir participé aux échanges. Certains sont partis plus tôt, d’autres ont annulé leur participation à la dernière minute. Une absence non excusée est à noter. Deux des sept partis n’étaient pas représentés. Le président, Claude Wiseler, très enthousiaste, a dû jouer les remplaçants pour qu’au moins un élu soit présent sur chacun des ateliers.

Il est vrai que le vendredi est souvent consacré aux réunions à l’échelle des communes. La Chambre compte 34 députés qui assument un double mandat. Il ne nous a pas été possible de savoir si des élus se trouvaient en voyage officiel. Cela n’empêche pas de constater qu’il est plutôt lamentable qu’un nombre aussi limité de députés honorables aient libéré du temps dans leur agenda pour venir écouter les enfants, qui ont sans complexe formulé des propositions concrètes et sensées. Le bien-être, l’égalité, la sécurité et la santé les ont plus particulièrement préoccupés.

La 8e édition du «Train de la démocratie» est donc un peu entachée. Le tout dans un contexte lourd, où la pauvreté des enfants est une triste réalité et où la santé mentale des plus jeunes est fortement fragilisée. Même si les députés avaient une (bonne ?) raison pour avoir zappé le rendez-vous, il n’en demeure pas moins que leurs absences restent non excusables. Ils pourront se rattraper le 20 novembre 2026, date à laquelle le train repassera à la Chambre.

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