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À dose homéopathique

Les plus impatients, comme les membres de l’ADR, veulent une date ferme et définitive pour la sortie de la crise du covid. Selon leur calcul, le «jour de la liberté», comme ils l’appellent, devra être fixé au 1er mars. Bref, dans exactement 26 jours maintenant.

Pourtant, sommes-nous sûrs que tous les feux sont au vert ? Chez nos voisins, l’allègement des restrictions a débuté. Mais de façon très précautionneuse. Et en regardant un peu plus loin, sommes-nous dans la même situation qu’au Danemark ou au Royaume-Uni ? Pas vraiment.

Le Grand-Duché compte encore plus de 32 000 malades du coronavirus et les contaminations journalières tournant autour de 2 500 n’incitent pas encore à un franc optimisme concernant une annulation rapide de toutes les restrictions.

Pas encore d’annulation totale donc, mais plutôt une adaptation. Vendredi, le Conseil de gouvernement se réunira pour décider ou non d’un aménagement de ces restrictions qui rythment désormais nos vies. Le desserrement de l’étau serait au programme.

La date du «jour de la liberté», quant à elle, ne risque pas d’être dévoilée demain à l’issue de ce conseil. Il va falloir être patient. Mais nous en avons l’habitude.

L’entrée dans la crise du coronavirus a été abrupte avec la mise en place d’un confinement immédiat qui a été long et douloureux pour beaucoup d’entre nous. La sortie de crise, par contre, sera lente et progressive. Nous ne retrouverons pas immédiatement nos vieux réflexes d’une vie sans coronavirus.

Vivre normalement comme si la pandémie n’était plus là peut être bon pour le moral. Pas sûr que ce soit bon pour la situation sanitaire. Il est encore trop tôt, un tout petit peu trop tôt.

Oui, le temps est long, mais les jours qui passent travaillent pour nous. Aujourd’hui, nous sommes plus près de la fin de la crise que du début. Seul risque de repousser cette date d’une libération totale : si le gouvernement confond vitesse et précipitation.

La tentation d’aller vite est forte. Rien de tel pour faire plaisir à une population qui souhaite retrouver cette liberté disparue. Mais il va falloir être discipliné jusqu’au bout pour vivre un printemps 2022 ensoleillé.

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