5G : garder un regard critique

Les craintes des anti-5G peuvent s’entendre. Tout comme n’importe quel citoyen a le droit d’exprimer ses craintes et demander à l’État de s’assurer qu’une nouvelle technologie ou qu’un nouveau produit n’est pas nocif pour la santé et l’environnement. Sur le même plan, il est tout à fait normal de laisser la parole aux antinucléaires, aux végétariens, aux féministes, etc.

La 5G semble inquiéter. Des milliers d’études dissèquent cette technologie sans arriver à prouver qu’elle présente un risque significatif. Mais sans non plus prouver qu’elle n’en présente pas. L’OMS elle-même a classé la 5G dans la catégorie «peut-être» à risque et pouvant «peut-être» provoquer des cancers.

Oui mais voilà, dans cette même catégorie de l’OMS, on y retrouve l’aloe vera. Une substance que l’on trouve dans de nombreux produits cosmétiques ou encore dans les fameux gels hydroalcooliques tant recherchés en ce moment. Pourtant, il n’y a pas de Journée mondiale anti-aloe vera.

Le réel danger avec ce genre de sujet, c’est celui du doute, de la désinformation, pour ne pas dire «fake news». En parcourant la toile, à la recherche d’informations sur les risques de la 5G pour la santé, il est facile de s’y perdre et d’arriver sur des sites terrifiants. Montrant et démontrant qu’il est possible de tuer avec la 5G, de rendre intentionnellement malade et même pire encore. Nous ne sommes pas loin des platistes (ceux qui affirment que la Terre est plate) et des personnes qui pensent que l’on n’est jamais allé sur la Lune. Le problème, c’est que ce genre de sites décrédibilise les personnes qui s’inquiètent, peut-être à juste titre. Dès lors, comment faire pour aborder ce type de sujet sans tomber dans la frénésie et les théories du complot ?

Peut-être en essayant de garder un regard critique, de favoriser le dialogue et le débat et surtout d’éviter de croire aveuglément ce que l’on trouve sur internet et sur les réseaux sociaux.

Jeremy Zabatta