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Une mobilisation générale

Après l’effroi, après les opérations de sauvetage, après les opérations de nettoyage viendra le temps de la reconstruction. Il sera long. ONG, institutions, services de l’État, communes du Grand-Duché se mobilisent actuellement pour aider les sinistrés touchés par la tornade de vendredi en fin d’après-midi dans les communes de Pétange et de Käerjeng. Toutes ces actions sont à mettre en musique pour qu’il n’y ait pas de cacophonie et que toutes les personnes touchées par ce phénomène puissent être épaulées sur le long terme. Épaulées financièrement mais aussi psychologiquement, car le traumatisme est grand dans la population.

Malheureusement, le pays a connu d’autres catastrophes pas vraiment lointaines. Nous nous souvenons tous des terribles inondations du Mullerthal et dans l’est du pays l’année dernière. Encore une fois, ce sont des orages qui ont provoqué la dévastation en transformant les ruisseaux en torrents emportant tout sur leur passage : routes, maisons, entreprises… L’État avait répondu présent. À Pétange et à Käerjeng, la tâche s’annonce immense pour réparer les dégâts de cette maudite tornade qui aura fait, rappelons-le, 19 blessés.

Lundi, le travail fastidieux de déblaiement s’est poursuivi dans les deux communes blessées. L’objectif est toujours le même depuis vendredi soir : enlever les stigmates de cette tornade dont les vents ont pu atteindre les 250 km/h! Une vitesse inimaginable. Et pourtant c’est bien le cas, c’est arrivé ici au Grand-Duché un vendredi d’août en fin de journée. En constatant les dégâts sur leur maison, beaucoup de sinistrés disaient n’avoir jamais imaginé qu’une tornade pouvait apparaître au-dessus de leur tête ici au Luxembourg. On le comprend aisément. C’est maintenant tout le pays qui se dit qu’il n’est pas à l’abri d’un tel phénomène destructeur. Ce week-end, certains habitants regardaient le ciel et se demandaient si le réchauffement climatique annoncé par les spécialistes n’allait pas nous réserver de bien mauvaises surprises à l’avenir. Une chose est sûre : en cas de coup dur, il faudra rester solidaires.

Laurent Duraisin