Le titre de Zoom bondissait de 22% après la clôture de la Bourse lundi grâce à des résultats records, révélateurs de l’engouement pour ce logiciel de visioconférence, alors que les mesures de distanciation physique sont toujours en vigueur aux Etats-Unis et dans de nombreux pays.
L’entreprise californienne a gagné plus de 663 de millions de dollars de chiffre d’affaires d’avril à juin, soit 355% de plus que l’année dernière à la même période. Son bénéfice net a atteint près de 186 millions, contre moins de 6 millions il y a un an.
« Les organisations sont engagées dans une transition, de leurs besoins immédiats pour assurer leurs activités à l’infrastructure nécessaire pour pouvoir travailler, apprendre et se connecter de n’importe où, via la plateforme Zoom qui fait passer la vidéo en premier », a déclaré dans un communiqué Eric Yuan, le patron et fondateur de la société.
Zoom s’est imposé dès le mois de mars comme le logiciel star de la crise sanitaire, fournissant un moyen de communication à des centaines de millions de personnes bloquées chez elles.
L’interface a servi, et sert encore, à des rendez-vous familiaux, des parties de poker, des cours d’école, des sessions de yoga ou encore des réunions professionnelles.
Les particuliers l’utilisent gratuitement, mais Zoom commercialise aussi des solutions professionnelles.
Les gros clients ont doublé
Selon Zoom, le nombre de gros clients – les entreprises qui lui ont rapporté plus de 100.000 dollars de revenus dans l’année passée – a doublé à 988 ce trimestre.
Et la société ne voit pas la tendance faiblir, alors que le retour dans les bureaux et les écoles, notamment aux Etats-Unis, se fait très doucement ou pas du tout.
Elle table sur un chiffre d’affaires compris entre 685 et 690 millions de dollars au troisième trimestre, et des revenus annuels entre 2,37 et 2,39 milliards.
Zoom domine le marché, mais ses concurrents, notamment les géants des technologies, n’ont pas tardé à réagir.
En avril, Google a mis à disposition gratuitement, pour le grand public, Google Meet, son outil professionnel de visioconférence.
Facebook a aussi musclé son offre, avec plus d’options dans les appels vidéos via ses différentes plateformes, ainsi que le lancement des « Messenger Rooms », qui permettent de retrouver ses « amis » dans des « salons virtuels », ou d’organiser des cours et conférences payants.
Microsoft, de son côté, a donné une place plus centrale à la vidéo sur Teams, son outil de collaboration professionnelle pour la main-d’oeuvre des entreprises.
AFP