La police allemande a perquisitionné jeudi le siège de Volkswagen à Wolfsburg, ainsi que d’autres sites du constructeur automobile en lien avec le scandale des moteurs truqués.
« Le but des perquisitions était de saisir des documents et des supports informatiques », susceptibles d’identifier les employés impliqués dans le trucage de onze millions de véhicules doté d’un logiciel trompant les contrôles anti-pollution, a expliqué le parquet jeudi Brunswick (nord) dans un communiqué.
Les « autres lieux » perquisitionnés ne sont pas précisés. Outre son siège et son usine de Wolfsburg, Volkswagen compte plusieurs autres sites dans la région de Basse-Saxe.
Depuis que ce scandale a éclaté, il y a presque trois semaines aux États-Unis, plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes contre Volkswagen, en Allemagne, mais aussi dans nombre d’autres pays, dont la France, où ces voitures truquées ont été vendues.
Chasse aux sorciers et experts du trucage
Le constructeur automobile, numéro un mondial regroupant pas moins de douze marques, a lancé aussi sa propre enquête en interne pour déterminer les responsabilités dans cette tromperie, qui visait à faire passer les voitures pour plus « vertes » qu’en réalité.
« D’après ce que je sais, seuls quelques salariés étaient impliqués », a déclaré, dans un entretien à la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) le nouveau patron Matthias Müller, évoquant « quelques développeurs ». On sait aussi que « quatre personnes, dont trois directeurs responsables à différentes époques du développement des moteurs » ont été suspendues. La presse allemande a identifié le chef du développement de la filiale Audi, Ulrich Hackenberg, et son homologue chez Porsche, Wolfgang Hatz.
Volkswagen n’a confirmé aucune de ces informations pour le moment.
AFP/A.P
Début septembre, le président VW USA mis au courant
Le président de Volkswagen en Amérique du nord, Michael Horn, a déclaré jeudi avoir été mis au courant des logiciels truqueurs destinés à contourner les normes anti-pollution américaines début septembre, soit peu avant que les enquêtes des autorités américaines soient rendues publiques.
Interrogé au Congrès américain sur la date à laquelle il avait eu connaissance de l’origine du problème, Michael Horn a répondu : « aux alentours de la réunion du 3 septembre » 2015 entre le groupe automobile et un régulateur californien.