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Volkswagen ébranlé par de nouvelles accusations


Matthias Müller, ancien patron de Porsche et nouveau boss de VW, se retrouve (déjà) dans la tourmente avec ces nouvelles accusations. (Photo AFP)

Volkswagen, au cœur du scandale retentissant des moteurs truqués, était ébranlé mardi après de nouvelles accusations proférées par les autorités américaines, concernant un trucage de moteurs plus puissants incluant ceux de Porsche.

Volkswagen, colosse aux 12 marques et 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, avait avoué mi-septembre avoir équipé 11 millions de voitures dans le monde d’un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution. Lundi l’agence américaine de protection de l’environnement américaine (EPA), qui avait la première révélé la tricherie, a accusé le groupe allemand d’avoir violé les normes d’émission de gaz polluants également avec des moteurs diesel 3 litres des marques Audi, Porsche et Volkswagen.

Jusqu’à maintenant la tricherie n’était avérée que pour des plus petits moteurs, de 1,2, 1,6 et 2 litres, et ne concernait aux États-Unis que les marques VW et Audi. « Il s’agit évidemment d’une mauvaise nouvelle pour Volkswagen », a réagi mardi Holger Schmidt, analyste d’Equinet, « dans la mesure où cette dernière accusation inclut également Porsche ».

Le nouveau patron déjà sur la sellette

Or le nouveau patron de Volkwagen, Matthias Müller, qui a pris les rênes au pied levé au moment de l’éclatement du scandale, était précédemment à la tête de Porsche et « a dû avoir connaissance de ce problème, même si cela reste encore à prouver », avance l’analyste. Matthias Müller a pris la tête du groupe avec la promesse de faire la pleine lumière sur l’affaire, d’en gérer les suites – Volkswagen doit rappeler toutes les voitures concernées et les remettre aux normes, ce qui lui coûtera des milliards, et va faire face à une kyrielle de procès – et de redorer l’image du groupe.

Selon l’EPA, au moins 10 000 véhicules seraient concernés aux États-Unis par les nouveaux soupçons. Volkswagen a réagi dès lundi en affirmant qu’aucun programme n’avait été installé sur ses agrégats diesel trois litres V6 pour modifier de « manière inappropriée » les tests antipollution.

Le groupe ne s’explique pas ces nouvelles accusations, et va « coopérer complètement avec l’EPA, afin d’expliquer totalement les faits ». Audi a également démenti mardi séparément toute tricherie aux émissions. La procédure va se poursuivre avec de nouveaux tests et pourrait déboucher sur des rappels de véhicules.

AFP/A.P