Malgré le dieselgate, le groupe de Wolfsburg a battu son record de vente sur un an avec près de 10,3 millions de véhicules livrés en 2016. Volkswagen reste en tête au Luxembourg.
Toujours numéro un des nouvelles immatriculations avec 5 775 automobiles immatriculées au Luxembourg en 2016, Volkswagen reste en tête du classement des marques devant BMW et Mercedes. Le constructeur tchèque Skoda se positionne à la neuvième place du classement avec 1 921 nouvelles immatriculations sur le marché national.
Un marché luxembourgeois qui a été très bon en 2016, puisque les nouvelles immatriculations ont passé la barre symbolique des 50 000 sur un an, un niveau atteint seulement cinq fois en dix ans. La dernière fois que cette barre a été franchie au Grand-Duché, c’était en 2012, avec 50 398 nouvelles immatriculations sur un an.
Au coude à coude avec Toyota au niveau mondial
Au niveau mondial, les livraisons du groupe automobile allemand Volkswagen, au coude à coude avec le japonais Toyota pour la place du numéro un, ont augmenté de 3,8% à 10,3millions de véhicules en 2016, un record malgré une image entachée par le dieselgate.
Le groupe allemand Volkswagen, maison mère de douze marques automobiles dont Audi, Porsche, Seat, Skoda et Bentley, avait dépassé en 2014 pour la première fois de son histoire la barre symbolique des 10 millions de véhicules écoulés, à 10,14 millions d’unités, avant de retomber à 9,93 millions en 2015, affecté par le scandale de ses moteurs diesel truqués et le ralentissement du marché chinois. Cela avait profité à Toyota, champion du secteur depuis 2008 à l’exception de l’année du séisme de 2011.
Mais selon une estimation donnée par le groupe en décembre, le groupe nippon table sur 10,09 millions de véhicules vendus en 2016, ce qui ferait de Volkswagen le nouveau numéro un mondial pour la première fois. Les ventes de Toyota s’essoufflent en Amérique du Nord, son traditionnel point fort, et il est confronté à un marché japonais atone ainsi qu’à des difficultés sur les marchés émergents.
À l’inverse, après une mauvaise année 2015, Volkswagen s’est remis en selle en termes de livraisons aux clients. Le rebond de la demande enregistrée en Chine (+12,2 %) et le dynamisme du marché européen (+4 %) ont compensé une situation difficile en Amérique du Sud (-25 %) et la désaffection des clients américains
(-2,6 %).
C’est aux États-Unis qu’a éclaté au grand jour en septembre 2015 la tricherie du premier constructeur européen, destinée à faire passer ses véhicules diesel pour moins polluants qu’ils n’étaient en réalité. Le scandale du logiciel fraudeur installé sur 11 millions de véhicules dans le monde pèse toujours sur Volkswagen, qui a mis de côté 18 milliards d’euros pour faire face à une avalanche de poursuites judiciaires et demandes en dédommagement.
Skoda et Audi, locomotive du groupe
Le pilier des ventes du groupe, la marque généraliste Volkswagen, a enregistré une progression de 2,8 % sur un an avec près de 6 millions de voitures vendues, mais le fabricant haut de gamme Audi et le tchèque Skoda ont également contribué à la bonne performance du géant allemand de l’automobile.
En effet, le constructeur automobile tchèque, Skoda Auto, a annoncé hier avoir vendu en 2016 un nombre record de 1 127 700 voitures, en hausse de 6,8 % par rapport à 2015. Skoda Auto a ainsi franchi, pour la troisième fois d’affilée, le seuil d’un million d’unités vendues en un an, après 1,037 million en 2014 et 1,055 million en 2015. Rien qu’en décembre 2016, le constructeur tchèque a vendu 91 500 voitures (+5,7 %), meilleur résultat pour le dernier mois de l’année dans l’histoire de la marque. Skoda Auto a connu l’année dernière des ventes particulièrement soutenues en Europe occidentale (455 200 unités vendues, soit une hausse de 5,7 %) et en Chine (317 100 unités vendues, soit une hausse de 12,6 %).
Pour 2017, la marque tchèque s’attend à de «nouvelles impulsions positives» aux dires du président Bernhard Maier, avec l’arrivée sur le marché de son nouveau SUV, le Kodiaq, et d’une Skoda Octavia restylée. L’industrie automobile est le principal moteur de l’économie tchèque, très dépendante des exportations.
Le Quotidien / AFP