Depuis le 1er janvier, les prix du gaz ont considérablement augmenté. Ça va faire mal sur la facture.
Une hausse vertigineuse qui n’est pas près de s’arrêter vu la demande en gaz actuelle. Le député Mars Di Bartolomeo (LSAP) s’est récemment inquiété de la hausse du gaz pour les ménages du pays. Une inquiétude fondée, selon la réponse à sa question parlementaire du ministre de l’Énergie Claude Turmes et de la ministre de la Famille Corinne Cahen.
Ainsi, en moyenne, le prix intégré du gaz par mètre cube pour un client domestique affiché au 1er novembre a augmenté d’environ 73% par rapport à celui affiché au 1er janvier 2021. En moyenne, le prix intégré du gaz par mètre cube pour un client domestique affiché au 1er novembre a augmenté d’environ 58% par rapport à celui affiché au 1er janvier 2020. Selon les ministres, cette dernière augmentation est moins prononcée car durant l’année 2020 ces prix avaient diminué d’environ 18%. La crise du Covid-19 avait réduit la demande en gaz. Nous sommes dans une situation inverse aujourd’hui avec une forte reprise économique, une forte demande en gaz et un phénomène de saisonnalité (nous sommes bientôt en hiver, période où la demande de gaz monte en flèche).
Cette hausse des prix aura des conséquences pour les ménages luxembourgeois, selon les deux ministres. Selon l’Institut luxembourgeois de la régulation, le client domestique type au Grand-Duché consomme 2 777 m3 de gaz naturel par année. Si ce client domestique compare sa facture annuelle de gaz naturel de 2020 avec celle de 2021, celle-ci passe en moyenne de 1 310 euros à 1 685 euros, augmentant donc d’environ 375 euros ou de 28,6%.
Pour aider les ménages à faible revenu face à l’augmentation de ces dépenses énergétiques, l’allocation de vie chère sera augmentée d’au moins 200 euros par ménage à compter du 1er janvier 2022. Les offices sociaux locaux pourront aussi dispenser une aide matérielle aux ménages en situation de détresse qui risquent d’être les plus affectés par la situation, afin de leur permettre de supporter le coût temporaire impliqué par le renchérissement des factures de gaz et d’électricité.
Il faudra attendre le troisième trimestre 2022 pour un début hypothétique de baisse des prix du gaz, selon les deux ministres.
L.D