Plus de 350 jeunes, notamment de la mouvance de Greta Thunberg, ont donné jeudi le coup d’envoi d’une « fausse COP » virtuelle pour rappeler « l’urgence » de lutter contre le réchauffement climatique, alors que les négociations internationales ont été repoussées pour cause de Covid-19.
Cette « mockcop » a été organisée par 18 jeunes activistes du mouvement Fridays for Future, inspiré par la jeune icône suédoise du mouvement pro-climat Greta Thunberg, déçus par le report de la COP26. Ces véritables négociations internationales auraient normalement dû se tenir du 9 au 20 novembre de cette année à Glasgow mais ont été reportées à novembre 2021 en raison de la pandémie.
« Si la crise climatique est si importante, pourquoi tout le monde n’agit-il pas comme si c’était une urgence ? C’est dur de comprendre pourquoi le monde entier ne se bat pas comme si sa vie en dépendait, » a lancé Malaika Collette, 18 ans, qui habite en Ontario, au Canada.
La COP26 se présentait initialement comme une étape essentielle de la lutte contre le réchauffement climatique, puisque les Etats signataires il y a cinq ans de l’accord de Paris ont jusqu’à la fin 2020 pour présenter leurs nouvelles « contributions déterminées » (engagements) nationales.
Les engagements et trajectoires actuels ne permettent pas selon les scientifiques d’espérer contenir le réchauffement sous les deux degrés depuis l’ère pré-industrielle, objectif phare de l’accord de Paris signé il y aura cinq ans le 12 décembre.
Les jeunes participants doivent aborder les questions de justice climatique, d’éducation, de santé, d’économie verte ou les objectifs de réduction d’émissions. Ils adopteront une résolution finale, explicitant les décisions qu’ils attendent des leaders mondiaux à l’issue de la COP26.
Les organisateurs ont notamment souligné dans un communiqué qu’il existait un « consensus parmi les jeunes » que les pays en développement n’étaient pas suffisamment entendus en la matière. Leurs représentants auront d’ailleurs un temps de parole allongé.
« Le changement climatique créé de la pauvreté et entrave le développement, » a ainsi affirmé Jean Damase Roamba, un jeune du Burkina Faso, soulignant que son pays faisait déjà face « à tous les impacts négatifs: fortes précipitations, inondations, sécheresse ».
Dom Jaramillo, du Costa Rica, a estimé que le monde avait besoin d’un « changement immédiat ». « C’est l’occasion pour tous les jeunes activistes de s’unir pour montrer au monde ce que devrait être une COP, » a-t-elle lancé.
AFP