Plus de 11 milliards de dollars appuieront des projets de développement que le Fonds africain de développement (FAD) financera entre 2017 et 2019.
Membre de la Banque africaine de développement (BAD) depuis 2014, le Luxembourg avait invité, à la fin du mois dernier, les délégués du Fonds africain de développement (FAD) à la réunion finale de la 14e reconstitution de ce fonds. Les deux réunions précédentes s’étaient tenues en mars et en juin de cette année à Abidjan en Côte d’Ivoire. Créée en 1964, la BAD, présidée par le Nigérian Akinwumi Adesina, a pour mission première «de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social», explique le site de l’institution financière.
Le FAD, fondé en 1972, opérationnel depuis 1974 et œuvrant en faveur de 38 pays sur le continent africain, «contribue à promouvoir le développement économique et social dans les pays africains les moins développés, en octroyant des financements concessionnels dédiés à la mise en œuvre de projets et de programmes, et une assistance technique pour mener des études et des activités de renforcement des capacités», indique le site.
Un soutien au développement
La réunion luxembourgeoise avait pour objet, pour les donateurs du fonds (une trentaine, dont le Grand-Duché), de «mobiliser les ressources nécessaires pour financer les projets de développement de ce Fonds» sur les trois prochaines années, «dans le cadre de la stratégie à long terme du groupe de la Banque africaine de développement (organisation faîtière qui regroupe la BAD, le FAD et le Fonds spécial du Nigeria)», selon le communiqué du gouvernement.
En tant qu’hôte, Pierre Gramegna, le ministre des Finances, a annoncé, lors de son discours d’introduction «un apport conséquent en appui des priorités de la BAD envers les pays africains», sans en préciser le montant. Par ailleurs, pour la période du «FAD 14» (2017-2019), cinq grandes orientations prioritaires ont été définies. Dans la première, «Éclairer l’Afrique», 2,9 milliards de dollars seront investis dans l’énergie. Avec la seconde, «Nourrir l’Afrique», 2,1 milliards de dollars seront dédiés à l’agriculture. La troisième, «Industrialiser l’Afrique», réservera 1,7 milliard de dollars aux projets liés à l’industrialisation. La quatrième, «Intégrer l’Afrique», la somme de 2,7 milliards de dollars reviendra en faveur de projets «d’intégration régionale pour remédier au manque d’intégration». Enfin, pour l’amélioration de la qualité de vie en Afrique, 1,9 milliard de dollars seront, entre autres, investis pour la création de 17,5 millions d’emplois dans les pays soutenus par le FAD.
Aude Forestier