Treize pays de l’Union européenne ont élaboré jeudi à Paris un « socle européen des droits sociaux » permettant de lutter contre le dumping social, qui propose notamment un salaire minimum et une carte étudiante européenne.
Les ministres du Travail ou des Affaires sociales de 12 pays de l’UE -dont l’Allemagne, le Luxembourg, ou le Portugal- ont répondu à l’invitation de la France qui organisait une conférence sociale européenne à Matignon, a expliqué le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, avant le début de la conférence. Objectif : élaborer un « socle européen de droits sociaux », initiative lancée par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Ce socle, qui serait commun aux 27 pays de l’UE, servirait de plancher en-dessous duquel aucun État ne pourrait descendre, afin de lutter contre le dumping social au sein de l’Union. « Cette conférence sociale est une manière de dessiner l’Europe de demain, de poser les fondements d’une Europe qui protège, là où les populismes, dans la plus grande démagogie, exposeraient les plus vulnérables à des risques considérables en s’en prenant au projet européen », a déclaré Bernard Cazeneuve.
Le texte commun, qui sera transmis à la Commission européenne, définit un socle autour de quatre axes : un salaire minimum européen, que la France propose de fixer à 60% du salaire médian national, une carte étudiante européenne favorisant la formation et la mobilité, l’égalité professionnelle hommes-femmes, et un renforcement de la lutte contre les fraudes au travail détaché, dans la lignée de la révision de la directive européenne de 1996 actuellement en cours.
Une démarche portée par « la volonté de faire en sorte que les conditions sociales des travailleurs soient alignées par le haut ».
Le Quotidien/AFP