Présenté ce mardi, le site competitivite.uel.lu de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) remplace depuis quelques jours l’annuaire de la compétitivité. Les dirigeants de l’UEL ont saisi l’occasion de commenter la situation au Grand-Duché.
Exit l’annuaire de la compétitivité, bonjour le « tableau de bord de la compétitivité». L’UEL s’est dotée d’un outil plus moderne. Fini les recherches fastidieuses d’informations dans un annuaire papier. Désormais, quiconque voulant connaître, par exemple, le taux d’inflation annuel au Luxembourg en 2015, se dirigera vers le site competitivite.uel.lu.
Qualifié de dynamique et d’interactif par les dirigeants de l’organisation patronale, il propose une illustration cartographique de l’évolution de la situation compétitive du Grand-Duché. Pour cela, il utilise 24 indicateurs contre 23 auparavant. La qualité du système éducatif ayant été rajoutée. D’après ce nouvel indicateur repris par le patronat, le pays occupe la 17e position au niveau européen.
Selon Nicolas Henckes, secrétaire général de l’UEL, le site propose «une analyse brève par indicateur et par année».
L’excellence dans la ligne de mire
L’analyse en question s’appuie sur les sources statistiques nationales et internationales (Statec, Eurostat et la Commission européenne). Les mêmes que celles utilisées auparavant pour l’annuaire. La seule différence, c’est qu’elles sont régulièrement actualisées.
Les présentations graphiques des données des indicateurs fournies par le site sont téléchargeables. On peut ensuite exporter ces données et télécharger une analyse sous forme de fiche qui «fait maximum trois pages», prévient Nicolas Henckes. Le site offrira la possibilité de créer un compte personnel. Une manière de suivre l’évolution d’un ou de plusieurs indicateurs que l’on aura choisis.
Jean-Jacques Rommes, administrateur délégué de l’UEL, a salué les débats annoncés par le gouvernement dans le cadre du «qualitative Wuesstem (croissance qualitative)». L’organisation patronale espère que «les discussions abroutiront à des propositions concrètes» qui viseront à améliorer la compétitivité de l’économie nationale.
Bien que les chiffres de la croissance soient bons (+ 4,8 % en 2015 et pour l’instant +3,1 % cette année) que l’emploi ait «évolué de manière positive » et que le contexte international soit «très incertain», l’UEL estime que le Grand-Duché doit réaliser des progrès. «Étant une économie ouverte, nous ne pouvons pas juste être bons, il nous faut être excellents.»
Interrogé sur les effets du Brexit, Jean-Jacques Rommes a répondu : «Une collaboration avec la place de Londres est indispensable. Elle va même s’intensifier.» Grand connaisseur de la place luxembourgeoise qu’il est, le patron de l’UEL ajoute : «Nous ne sommes pas là pour reprendre les activités de Londres. Luxembourg n’a ni les moyens, ni l’ambition de devenir Londres.»
Aude Forestier