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Un ex-chef de la BEI cible d’une enquête pour corruption


(Photo : AFP)

Le parquet européen a ouvert une enquête pour corruption ciblant deux ex-employés de la Banque européenne d’investissement (BEI), dont l’ancien président de l’institution Werner Hoyer, a indiqué lundi l’avocat de ce dernier.

La BEI a annoncé lundi avoir accepté, à la demande du parquet européen, de lever l’immunité des deux ex-employés visés, mis en cause après des signalements de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf).

Cette levée d’immunité « permettra de rassembler toutes les preuves nécessaires, à charge ou décharge, pour faire la lumière sur les faits », a ajouté la BEI dans un communiqué, sans préciser l’identité des suspects.

Parmi eux figure l’Allemand Werner Hoyer, qui a présidé l’institution pendant douze ans de 2012 à fin 2023, a indiqué son avocat Nikolaos Gazeas, confirmant des informations de presse.

L’avocat a dénoncé des allégations « totalement infondées » de « corruption », « abus de pouvoir » et « détournement de fonds européens ».

« L’enquête concerne le départ d’un employé de la BEI et l’indemnisation qui lui a été versée à cette occasion: conformément aux règlements de la BEI, l’accord devait être signé par le président, c’est pourquoi Werner Hoyer est visé », selon le communiqué de l’avocat.

M. Hoyer, 72 ans, « n’a jamais été impliqué dans les négociations entourant le départ de cet employé : il a reçu un mémorandum avec une recommandation du service en charge et du Secrétaire général de la BEI et il l’a accepté », affirme Me Gazeas.

Werner Hoyer, cité dans le communiqué, assure pour sa part « coopérer pleinement » avec le parquet européen et avoir lui-même réclamé la levée de son immunité pour « une clarification complète des faits ».

L’ex-ministre espagnole de l’Économie Nadia Calviño a succédé il y a six mois Werner Hoyer à la tête de la BEI.

Cette banque, dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne, est l’institution de financement à long terme de l’UE. Basée au Luxembourg, elle revendique avoir investi depuis sa création en 1958 plus de 1.000 milliards d’euros et apparaît comme un levier-clé pour financer la transition énergétique du continent.

Le parquet européen (EPPO, selon le sigle en anglais), auquel participent 22 pays de l’UE, a été lancé en juin 2021 avec la tâche d’enquêter et de poursuivre les infractions susceptibles de nuire aux intérêts financiers de l’Union, notamment la fraude à la TVA transfrontalière et la criminalité transnationale.

Un commentaire

  1. On poursuit les lampistes alors que la première à devoir passer devant un tribunal pour corruption est Ursula VDL