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Un don de Gérard Lopez aux conservateurs britanniques interroge


L'on parle décidément beaucoup de Gérard Lopez dans la presse ces temps-ci... (Photo archives François Aussems)

L’homme d’affaires luxembourgeois Gérard Lopez aurait versé 400 000 livres au parti conservateur britannique à l’époque où David Cameron était encore Premier ministre, rapporte un quotidien britannique qui y voit un lien tout trouvé entre l’évasion fiscale et le Royaume-Uni.

L’on parle décidément beaucoup de Gérard Lopez ces temps-ci. Alors qu’en France les médias spéculent sur le supposé rachat du club de football de Marseille par l’homme d’affaires luxembourgeois (la rumeur d’une vente conclue a été démentie par l’intéressé et par l’actionnaire majoritaire de l’OM, NDLR), la presse britannique s’intéresse pour sa part à un tout autre sujet. Le Guardian a en effet publié un article sur son site internet jeudi soir où il est question d’un versement de Gérard Lopez aux Tories, durant le deuxième trimestre 2016. Soit juste avant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et lorsque David Cameron était encore Premier ministre, donc.

En l’espèce, détaille le Guardian, il s’agit d’un don de 400 000 livres (quelque 467 000 euros). Un chiffre tiré du tableau de la commission électorale de Grande-Bretagne, où le Luxembourgeois apparaît parmi les principaux donateurs sous le nom de « Gerardo Lopez Fojaca ».

Des doute sur la sincérité des conservateurs

Une opération effectuée en fonds propres, dont la légalité n’est pas contestée, admet le Guardian qui cite un porte-parole de l’homme d’affaires : « M. Lopez a investi des sommes importantes au Royaume-Uni, créant de l’emploi et générant des recettes fiscales. Il paye à ce titre l’intégralité des impôts dont il a obligation ».

Pour le Guardian, voilà qui pose toutefois question et met en doute la sincérité des conservateurs au pouvoir -l’actuelle Première ministre Theresa May en est membre- dans leur lutte contre l’évasion fiscale. Ceci en raison d’un lien tout trouvé avec le fait qu’une société de l’ancien patron de l’écurie Lotus F1 Team soit apparue dans le scandale planétaire des Panama Papers, lequel a largement ébranlé David Cameron.

Le Quotidien/A.P