L’importante mobilisation des syndicats n’aura finalement pas été suffisante. UBS Luxembourg va bien procéder au licenciement de près de 60 salariés en raison d’une délocalisation d’une branche de la filiale grand-ducale de la banque suisse vers la Pologne.
Lundi, les syndicats ALEBA, OGBL-SBA et LCGB-SESF ont annoncé dans un communiqué de presse commun que seuls «quatre emplois ont pu être sauvés». En fin de compte, le plan social signé hier concernera donc 56 salariés, qui ne savent pas encore de quoi leur avenir immédiat sera fait. «La banque essaiera de réduire ce nombre en proposant la préretraite anticipée, des mutations internes ou des mutations au sein du groupe», annoncent encore les syndicats.
Un budget «conséquent» aurait été mis en place par la direction d’UBS pour permettre cette transition en douceur pour le plus grand nombre de salariés touchés par le plan social. D’autres «avantages conséquents» ont pu être négociés. Le camp syndical annonce une indemnisation extra-légale, dont le montant n’est pas précisé dans le communiqué, et la possibilité d’un préavis prolongé. La durée n’est également pas précisée dans le communiqué des syndicats.
UBS Luxembourg, dont le siège se situe au Kirchberg, emploie actuellement 438 personnes. Début septembre, la banque suisse avait annoncé le transfert des activités du «back office» du service «Wealth Management Operations» vers la Pologne.
Cette décision a été prise au regard de «l’évolution des exigences de l’entreprise et des coûts auxquels la banque doit faire face», avait spécifié l’ALEBA au moment de l’annonce du plan de restructuration. La «bataille» annoncée par le camp syndical n’a dans un premier temps pas encore apporté le résultat escompté…
D. M.