Uber, qui avait déjà annoncé la suppression de 3 700 emplois début mai en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur son activité, va licencier 3 000 salariés supplémentaires, a annoncé lundi son PDG.
Le groupe, touché de plein fouet par les mesures de restrictions limitant les déplacements pour endiguer la pandémie, se sépare ainsi en quelques semaines d’environ un quart de ses effectifs au total. Uber va aussi fermer une quarantaine de bureaux dans le monde, sur plusieurs centaines au total. La plateforme prévoit également de se concentrer sur son cœur de métier, le transport de passagers et la livraison de nourriture avec Uber Eats, en abandonnant plusieurs projets considérés comme « non essentiels ».
La société va notamment réduire la voilure de son laboratoire dédié à l’intelligence artificielle et son incubateur de projets. Elle étudie également des « alternatives stratégiques » pour Uber Works, le service qui ambitionnait de mettre en relation entreprises et travailleurs.
Licenciements annoncés par visioconférence
« Compte tenu de l’impact dramatique de la pandémie et de la nature imprévisible de toute reprise éventuelle, nous concentrons nos efforts sur nos principales plateformes de mobilité et de livraison et redimensionnons notre entreprise pour qu’elle corresponde aux réalités de notre entreprise », a commenté le directeur général de la société Dara Khosrowshahi.
Les nouvelles suppressions de postes sont réparties dans la plupart des divisions du groupe et dans l’ensemble des régions du monde. Elles ne concernent pas les chauffeurs, qui ne sont pas considérés comme des salariés par Uber.
Le groupe s’est attiré des critiques ces derniers jours alors que circulait sur internet une vidéo montrant la directrice du service clientèle annoncer leur licenciement à apparemment plusieurs milliers de salariés en même temps. Uber n’a pas souhaité faire de commentaires sur ce sujet. Mais plusieurs sociétés américaines ont recouru ces dernières semaines à des services de téléconférence pour annoncer des suppressions de poste en masse.
AFP/LQ