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TTIP: Bruxelles regrette des « malentendus » après la fuite de documents


La commissaire Cecilia Malmström évoque des malentendus après la publication de documents confidentiels sur le TTIP. (photo AFP)

La Commission européenne a regretté lundi des « malentendus » après la fuite de documents confidentiels sur le traité de libre-échange TTIP actuellement en négociation avec les Etats-Unis, et assuré que l’UE n’accepterait « jamais » d’abaisser son niveau de protection des consommateurs ou de l’environnement.

« Aucun accord commercial de l’UE n’abaissera jamais notre niveau de protection des consommateurs, de sécurité alimentaire ou de protection de l’environnement », a affirmé sur son blog la commissaire Cecilia Malmström.

« Les accords commerciaux ne changeront pas nos lois sur les OGM ou sur la façon de produire de la viande de boeuf en toute sécurité, ou sur la façon de protéger l’environnement », a-t-elle insisté. « Je ne suis pas de celles qui vont abaisser les normes », a ajouté Mme Malmström, soulignant avant tout que les documents publiés lundi par l’ONG Greenpeace « ne traduisent pas ce qui résultera de la négociation » en cours et regrettant donc « un certain nombre de malentendus ».

L’ONG écologiste affirme que les 248 pages de documents confidentiels du projet d’accord représentent deux-tiers du texte du futur traité de libre-échange, assurant que ces pages « confirment les menaces sur la santé, l’environnement et le climat ». « Ils reflètent les positions de négociation de chaque partie, rien d’autre », estime au contraire Mme Malmström. « Et ce n’est une surprise pour personne qu’il y a des domaines où l’UE et les Etats-Unis ont des points de vue différents ».

« Dans certains domaines, où nous sommes encore trop éloignés les uns des autres dans la négociation,, il n’y aura tout simplement pas d’accord », a-t-elle encore déclaré. Et de marteler : « Un accord de l’UE ne peut changer la législation que pour la renforcer. Nous pouvons tomber d’accord avec un partenaire pour renforcer par rapport à auparavant les règles entourant la sécurité des médicaments, par exemple, mais pas pour les affaiblir ».

Depuis mi-2013, les Etats-Unis et l’Union européenne tentent de parvenir à un accord qui supprimerait les barrières commerciales et règlementaires mais qui rencontre des résistances croissantes dans la société civile et auprès des dirigeants politiques. Le président américain Barack Obama souhaiterait boucler les négociations d’ici la fin de l’année avant l’arrivée à la Maison Blanche de son successeur, qui sera élu en novembre.

Le Quotidien / AFP