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Trois juges sur LSK, le fonds luxembourgeois de DSK


Les juges cherchent notamment à savoir si DSK a bien eu un rôle opérationnel dans le fonds d'investissement, ce qu'il conteste. (Photo AFP)

Trois juges vont enquêter sur la société d’investissement luxembourgeoise LSK, présidée par Dominique Strauss-Kahn jusqu’en octobre 2014 et aujourd’hui en faillite. Ils cherchent à savoir si d’anciens actionnaires ont pu être floués.

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris le 7 mars notamment pour escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux et abus de confiance, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. « Les enquêteurs s’intéressent au fonctionnement de LSK à partir de 2007 et pas uniquement à la période à laquelle Dominique Strauss-Kahn était à la tête du conseil d’administration » (septembre 2013 à octobre 2014, NDLR), selon cette même source.

Son avocat, Jean Veil, n’a pas souhaité faire de commentaires. DSK est visé par plusieurs plaintes déposées par d’anciens actionnaires qui estiment qu’on leur a présenté, au moment de leur investissement, une situation financière de LSK (Leyne Strauss-Kahn & Partners) non conforme à la réalité. Jean-François Ott, ancien PDG du groupe immobilier Orco, affirme « avoir perdu les 500 000 euros » placés en juillet 2014 dans le groupe, via sa société chypriote Roxannia. Alain Urbach, ingénieur à la retraite, et son épouse avaient investi un mois plus tard « 1,14 million d’euros, soit l’intégralité de leur épargne ». Une troisième plainte a été déposée par un homme d’affaires macédonien qui a souscrit des obligations LSK.

DSK conteste son rôle opérationnel

Une enquête préliminaire avait été ouverte en juillet par le parquet de Paris. LSK, dont Dominique Strauss-Kahn voulait faire un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, a été déclaré en faillite en novembre 2014, quelques semaines après le suicide à Tel-Aviv de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne. DSK avait quitté la présidence de la société quelques jours avant ce décès. Le fonds avait laissé un passif de près de 100 millions d’euros au préjudice de 150 créanciers, dont le fisc luxembourgeois.

Les infractions reprochées sont susceptibles d’avoir été commises à l’étranger notamment au Luxembourg, en Israël ou en Suisse mais « le tribunal de grande instance de Paris est compétent : LSK était cotée à la Bourse de Paris et une partie des administrateurs susceptibles d’être mis en cause ont leur résidence en France », relève une source proche du dossier. Reste à déterminer si l’ex-patron du FMI a bien eu un rôle opérationnel dans le fonds d’investissement, ce qu’il conteste. Les réunions du conseil d’administration ne laissaient « aucunement transparaître de difficultés sérieuses » et « la gestion journalière était principalement assurée par Thierry Leyne », écrit l’ancien ministre dans un courrier adressé à la justice luxembourgeoise en novembre 2014.

Pour les plaignants, DSK « ne pouvait ignorer » la situation de la société, en cessation de paiement depuis le 7 mai 2014, selon la justice luxembourgeoise. « Au moment où le couple Urbach donnait suite aux sollicitations de LSK, les administrateurs de la société et leur président savaient que leur banque d’affaires était en faillite », estime leur avocat, Yohan Attal.

« On a fourni à mon client à cette époque des documents comptables montrant qu’elle était au contraire florissante. L’escroquerie semble caractérisée », juge Mathieu Croizet, avocat de Jean-François Ott.

3 plusieurs commentaires

  1. Le mec s’est barré avec le #bifff et vit tranquillement dans un autre pays, chirurgie esthétique et hop on n’y voit que du feu. Suffit de voir a qu’elle vitesse le gars à été enterré, le chauffeur qui voit rien et j’en passe. La police qui conclut au suicide en 10min, une fuite bien organisé, un vrai film….
    On le retrouvera un jour quasiment sur. Tout le monde a croqué dans la story….

  2. Isaaacc de billet$

    merci Simon sinon d’autres infos ?

  3. LSK n’était pas un fonds (titre), ni une banque (texte).