Comme l’agence de notation Fitch, DBRS Morningstar a confirmé ce week-end le «AAA» du Luxembourg, avec une mention de perspective stable.
Toutefois, indique l’agence, après un rebond postcovid et une bonne dynamique au premier trimestre, les perspectives à court terme de l’économie luxembourgeoise se sont affaiblies avec la guerre en Ukraine et l’inflation des prix de l’énergie. «Ceci se traduit notamment par une révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2022 à 2,6 %, au lieu des 3,9 % prévus.
Pour 2023, la prévision de croissance est révisée à la baisse de 2,9 % à 2,1 %.» DBRS Morningstar prévient par ailleurs qu’une éventuelle interruption prolongée de l’approvisionnement en gaz russe pourrait «augmenter davantage le risque de détérioration de la situation économique au sein de l’Union européenne et donc également au Luxembourg».
Des évolutions qui augmentent également les pressions budgétaires à court et moyen terme. DBRS estime ainsi que les paquets de mesures «Energiedësch» et «Solidaritéitspak», à hauteur de 1,1 % du PIB, entraîneront une augmentation du déficit au niveau des administrations publiques à 0,7 % du PIB en 2022 et à 0,4 % en 2023.
En dépit de ce contexte macroéconomique, l’agence «demeure convaincue que l’économie luxembourgeoise dispose d’atouts majeurs pour résister à d‘éventuels nouveaux chocs». DBRS prend en exemple le caractère «robuste» du tissu économique ainsi que la résilience de la place financière et son rayonnement international. Une analyse de l’agence S&P, publiée le 29 juillet, tire des conclusions similaires à celles de DBRS.