Gouvernement, patronat et syndicats ont paraphé, mardi, un accord de principe dans le cadre de la tripartite «sidérurgie» concernant le plan de restructuration chez ArcelorMittal.
Après 14 réunions du groupe de travail, les représentants du ministère du Travail, du ministère de l’Économie, de la direction d’ArcelorMittal et des syndicats (OGBL et LCGB) se sont entendus, mardi, sur un accord de principe dans le cadre de la tripartite sidérurgie pour une durée de cinq ans. Et il n’y aura pas de plan social. Cette menace qui planait ces dernières semaines ne deviendra finalement pas une réalité.
Mais des postes seront néanmoins supprimés au sein des sites luxembourgeois du géant sidérurgique. «L’accord est construit sur le solde d’un sureffectif estimé à 536 postes, dont 81 ne disposeront pas de subvention par le fonds pour l’emploi», explique le LCGB. «À côté des départs naturels projetés (retraites, préretraites postées et autres départs), les parties ont convenu de recourir à des préretraites-ajustements, détaille l’OGBL. Selon les estimations, près de 240 salariés pourront bénéficier d’un départ avancé pour ainsi atténuer les effets du plan de restructuration. Ceci englobe pour l’instant tous les salariés nés en ou avant 1964. Ces derniers pourront y recourir tout au long de l’accord. Les années subséquentes pourront éventuellement aussi être considérées, si les partenaires sociaux s’accordent et sous condition d’être validées par les instances compétentes. Parallèlement, tous les salariés ayant perdu leur poste de travail seront intégrés dans la nouvelle cellule de reclassement (CDR).»
Des investissements annoncés
«Portant sur une durée de 5 ans, l’accord de principe prévoit, dans l’intérêt des salariés concernés et afin d’éviter un plan social, le recours à un plan de maintien dans l’emploi avec la mise en préretraite-ajustement des personnes éligibles, soulignent le ministère du Travail et le ministère de l’Économie. Le sureffectif restant sera inscrit dans une nouvelle cellule de reclassement où les salariés concernés peuvent faire l’objet d’une réaffectation au sein du groupe, de réorientations externes, d’un prêt de main-d’œuvre ou bénéficier de formations de requalifications dans le cadre du régime de chômage partiel structurel.»
Et aucun site n’est sous la menace d’une fermeture. «Pour assurer la pérennité de ses activités au Luxembourg, ArcelorMittal investira dans le développement de ses sites de production à Belval, Differdange, Rodange et Bissen. L’entreprise s’est ainsi engagée à investir entre 165 et 202,5 millions d’euros sur la période de 2021 à 2025, indiquent les deux ministères. Certaines activités spécifiques sont poursuivies dans l’atelier mécanique à Dommeldange, tandis que d’autres travaux, comme par exemple l’entretien de différentes machines, sont pérennisés en les transférant sur les sites de production du groupe au Luxembourg.»
Les représentants syndicaux, les membres de la direction d’ArcelorMittal ainsi que les ministres Dan Kersch et Franz Fayot ont convenu de signer l’accord final conclu dans le cadre de la tripartite «sidérurgie» au début de l’année prochaine. Une fois paraphé, cet accord sera donc en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025.
Le Quotidien