Situés dans le quartier de Bonnevoie, les Ateliers Nic Georges (ANG) sont une référence dans le monde de l’automobile au Luxembourg.
Divisés en deux branches, les ateliers s’occupent aussi de la révision des moteurs et de l’entretien des voitures anciennes, un créneau que le chef aimerait bien développer.
L’aventure des Ateliers Nic Georges (ANG) débute en 1918. Avant d’ouvrir un «petit garage rue Adolphe-Fischer dans le quartier de la Gare», à Luxembourg, explique son arrière-petit-fils Jules Georges aujourd’hui à la tête de l’entreprise, Nic travaillait «à l’ARBED à Dommeldange». Un peu plus tard, Alphonse, le grand-père de Jules, a «acheté un terrain ici à Bonnevoie» qui était en réalité un champ. Il y a construit un premier hall situé route de Thionville, «l’avenue de l’automobile» à Luxembourg que l’entreprise a occupé jusqu’en 2014. Aujourd’hui, celui-ci abrite les célèbres voitures électriques américaines de la marque Tesla.
Les docteurs des moteurs
En 1993, la direction des ANG est reprise par Jean-Nicolas, le père de Jules. En 2009, c’est au tour de Jules Georges de prendre les rênes de l’entreprise. «Mon père m’a directement remis les clés», confie-t-il. Depuis peu, les Ateliers Nic Georges se sont divisés en deux branches : ANG Automotive qui s’occupe de la révision des moteurs et de l’entretien des voitures anciennes (NDLR : Youngtimers âgées entre 25 et 30 ans et les Oldtimers qui ont 30 ans et plus). Elle a pour clientèle des particuliers qui sont passionnés par les voitures ainsi que des garages automobiles. L’atelier est situé rue d’Orchimont dans le quartier de Bonnevoie, à quelque 200 mètres de l’ancien hall de la route de Thionville.
Et ANG SARL, qui déménagera à Ellerange près de Mondorf-les-Bains s’adresse plutôt à des professionnels. C’est-à-dire à des industriels comme Luxguard, ArcelorMittal, Goodyear ou encore Ceratizit. ANG SARL s’occupe de tout ce qui est «mécanique, tournage, fraisage, rectification et traitement thermique», informe Jules Georges.
L’entreprise, qui compte en tout 46 personnes, a fusionné en 2014 avec le groupe Gradel qui regroupe les activités d’études, de recherche et de développement, de gestion de projets. Ainsi que de celles liées au nucléaire, au spatial, aux cibles pour dépôt de couches minces sous vide (sputtering), à la tôlerie de précision avec spécialité dans la fabrication de lamelles pour les moules de pneus et enfin à la génération de neutrons. Jules Georges précise : «La mécanique générale est indépendante de Gradel.»
Une indépendance préservée
Bien que le groupe ANG SARL soit indépendant de Gradel, il partagera les nouveaux locaux d’Ellerange. «Gradel reste au niveau de la conception», tandis que les ANG «s’occupent de la production». «Notre domaine, c’est la réactivité et la passion», pointe Jules Georges. Pour le jeune patron des ANG, les projets ne manquent pas. Il aimerait rénover son atelier de la rue d’Orchimont pour le rendre plus attractif, mais aussi «pousser l’entretien des voitures de collection», une activité qui est proposée à la clientèle depuis «février-mars de cette année».
Aude Forestier